La décision choc du Royaume-Uni qui va envoyer des migrants au Rwanda
André Bercoff revient sur la décision choc du Royaume-Uni qui va envoyer des migrants au Rwanda
Les invités
Accompagné d'un invité expert, André Bercoff détaille pour vous, du lundi au jeudi, un fait marquant de l'actualité du jour. À retrouver sur Sud Radio et en podcast.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des premières minutes de votre émission :
"Une augmentation très importante du nombre des demandeurs d'asile."
André Bercoff : Parce qu'on vient de loin, Corneille, Corneille, chanteur Rwandais, effectivement dont la famille avait été exterminée dans le génocide, il y a déjà un peu plus de 20 ans le génocide qui a tué près d'un million de morts au Rwanda. Et voici qu'effectivement un nouveau traité entre Londres et Kigali, la capitale de Rwanda, qui prévoit le versement de sommes substantiels au Rwanda en échange de l'accueil des migrants, évidemment à corps entre le Rwanda et la Grande-Bretagne. Et le gouvernement britannique prévoit de rémunérer à hauteur de 3500 euros les demandeurs d'asile qui, de manière volontaire, souhaitent être délocalisés au Rwanda. Alors, c'est quand même une première, je crois, Patrick Stefanini.
Patrick Stefanini : Sous cette forme, c'est une première. Quel est le problème qui est commun au fond au Royaume-Uni et aux pays de l'Union Européenne, même si aujourd'hui le Royaume-Uni a quitté l'Union Européenne ? Notre problème commun, c'est que nous faisons face, depuis plusieurs années, à une augmentation très importante du nombre des demandeurs d'asile. Et l'expérience prouve que dans l'immense majorité des pays de l'Union Européenne, comme au Royaume-Uni, une très forte majorité des demandeurs d'asile sont définitivement déboutés, c'est-à-dire que leurs demandes n'aboutit pas.
André Bercoff : Ah oui, alors qu'on prétend le contraire, que certains ne prétendent le contraire.
Patrick Stefanini : Très fort, trois portions n'aboutit pas. Pour la France, environ 60% des demandeurs d'asile sont définitivement déboutés. Problème, la plupart de ces demandeurs d'asile sont arrivés sur le territoire français, ou sur le territoire du Royaume-Uni, et lorsqu'ils sont définitivement déboutés, on éprouve les plus grandes difficultés à les faire partir. Et donc, tout se passe comme si obtenir le statut de réfugié, ou ne pas l'obtenir, débouchait en fait sur le même résultat, à savoir le maintien de l'étranger concerné sur le territoire des États de l'Union Européenne, ou sur le territoire du Royaume-Uni. (...)