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Par avec Éric Dénécé

Le document secret qui aurait pu mettre fin à la guerre en Ukraine.


Au programme : Le document secret qui aurait pu mettre fin à la guerre en Ukraine. / Vladimir Poutine remplace Sergueï Choïgou par Andreï Belooussov.
Les invités

Accompagné d'un invité expert, André Bercoff détaille pour vous, du lundi au jeudi, un fait marquant de l'actualité du jour. À retrouver sur Sud Radio et en podcast.

Par André Bercoff avec Éric Dénécé

Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 3 premières minutes de votre émission : 

"Ne signez pas, continuez la guerre, nous vous aiderons tant qu'il faudra, ne faites pas ce cadeau à Poutine et à la Russie."

André Bercoff : Très belle chanson de Francis Lemarque, chantée par Yves Montand, bien sûr, quand un soldat, et oui, le bâton de maréchal et le linge sale. Et aujourd'hui, alors, on en avait parlé à plusieurs reprises, plusieurs personnes en avaient parlé, Poutine lui-même l'avait évoqué, mais aujourd'hui, le journal allemand Die Welt s'est procuré le texte d'un accord, suite à des négociations, d'un accord de paix, en tout cas des négociations entre l'Ukraine et la Russie, qui aurait dû être signé il y a exactement deux ans, en avril 2022, moins de deux mois après l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Éric Éric Dénécé, bonjour.

Éric Dénécé : Et bonjour.

André Bercoff : Vous êtes directeur du Centre français de recherche sur le renseignement, on vous accueille toujours avec plaisir. Dites-moi, vous avez pris connaissance, le Figaro aussi l'a publié hier, mais on en parlait depuis assez longtemps de cet accord, qui, quand on le lit, enfin je l'ai lu, et puis beaucoup d'autres, paraît quand même, au regard de ce qui se passe aujourd'hui, en avril 2024, paraît quand même assez intéressant, à l'heure où, et on va faire évidemment avec vous, le tableau. À l'heure où, effectivement, ça continue, l'offensive continue plus que jamais, les Russes sont aux portes de Kharkov, alors Blinken, le secrétaire d'État des États-Unis, vient d'arriver en disant « mais nous continuons l'aide », etc., à l'heure où, effectivement, les mots n'ont plus de sens et les sens sont changés de mots. Éric Dénessé, qu'en pensez-vous ?

Éric Dénécé : D'abord, comme vous le disiez très justement, cet accord, cette phase de négociation, on le savait depuis longtemps, que Naftali Bennett, l'ancien Premier ministre israélien, avait expliqué qu'il avait joué un rôle d'intercesseur, et puis Erdogan et le ministre turc des Affaires étrangères avaient également confirmé les faits, puisque les négociations s'étaient tenues à Ankara. Et finalement, qui est-ce qui a fait capoter tout cela ? C'est Boris Johnson, puisque on sait, depuis finalement près d'un an et demi, que les négociateurs ukrainiens et russes en étaient à la septième ou huitième version, il n'y a plus exactement de cet accord. Ça veut dire que pendant un mois et demi, ils avaient négocié entre eux, et que dès que l'accord a failli être signé, Boris Johnson s'est précipité à Kiev, a fait des pressions terribles sur Zelensky en lui disant « Ne signez pas, continuez la guerre, nous vous aiderons tant qu'il faudra, ne faites pas ce cadeau à Poutine et à la Russie ». Et très directement, bien sûr, avec l'accord des États-Unis, Boris Johnson, Zelensky et leur maître américain ont décidé de continuer le combat. Ce qui a entraîné des centaines de milliers de morts des deux côtés. Ce qui est intéressant aussi aujourd'hui, c'est de savoir qui a transmis ce document à Die Welt, le journal allemand, parce que ça ne peut être finalement que l'un des deux protagonistes, soit les Russes qui aujourd'hui veulent faire sortir l'affaire en montrant que finalement, ils étaient bien sûr prêts à terminer le conflit. (...)

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