Prison officers at the Nantes Carquefou prison (France) organised a Dead Prison day on Wednesday 15 May 2024 following a call by their union in the wake of the attack on the prison van at the Incarville toll plaza, in which two of their colleagues were killed and three others seriously injured.
Les agents de l administration penitentiaire de la maison d arret de Nantes Carquefou (France) ont organise une journee Prison morte mercredi 15 mai 2024 suite a l appel lance par leur syndicat au lendemain de l attaque d un convoi penitentiaire survenue au peage d Incarville au cours de laquelle deux de leur collegues ont ete tues et trois autres grievement blesses. (Photo by Estelle Ruiz / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP)
Après l'attaque de deux fourgons pénitentiaires aux abords du péage d'Incarville qui a coûté la vie à deux agents ce mardi, la chasse à l'homme se poursuit. Gérald Darmanin a annoncé le déploiement de "beaucoup de moyens pour retrouver la personne qui s'est évadée et la gang qui l'a libérée". La Brigade nationale de recherche des fugitifs (BNRF) et la BRI antigang nationale ont été dépêchées pour retrouver au plus vite le fugitif, Mohamed Amra, déjà très défavorablement connu des services de police et de justice. On en parle avec le criminologue Xavier Raufer.
Les invités
Accompagné d'un invité expert, André Bercoff détaille pour vous, du lundi au jeudi, un fait marquant de l'actualité du jour. À retrouver sur Sud Radio et en podcast.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 3 premières minutes de votre émission :
"L'attaque de l'indiligence, hélas, quand elle est mortelle, ce n'est pas nouveau."
André Bercoff : Les enfants de la chance, évidemment, vous avez reconnu la chanson de Serge Gainsbourg, dites-leur de casser la gueule aux dealers. À l'intendance, ce sont les amis des dealers qui cassent la gueule, qui tuent des policiers, des agents. Alors, on sait ce qui s'est passé depuis hier, effectivement. Hier, ces hommes qui s'en sont pris au convoi pénitentiaire chargé du transfert des détenus, hier mardi donc, le détenu qui a pris la fuite avec les assaillants, il n'est toujours pas, à l'heure où on parle, toujours pas retrouvé. Donc, deux véhicules de s'occuper du transfert des détenus, un 4x4 qui bloque en plein péage, il y avait d'ailleurs des gens tout autour, la scène a été filmée dans son intégralité, et là, ils n'ont pas menacé de leurs armes, ils ont tiré, ils ont tiré tout de suite les bons malfrats, voilà, tués, encore une fois, deux personnes mortes, deux personnes en état, effectivement, de danger, enfin en état presque de mort, hélas. Et voilà, ils étaient cinq en tout. Et Mohamed Amra, dit la mouche, est aujourd'hui en cavale. Et voilà ce qu'on peut dire, mais on a beaucoup plus de choses à dire. Bonjour Xavier Raufer.
Xavier Raufer : Bonjour.
"L'ordre public n'ait plus maintenu."
André Bercoff : Vous êtes criminologue, vous avez écrit plusieurs livres, et effectivement, toujours faisant montre d'une lucidité certaine. Qu'est-ce qui se passe, par exemple, il y a plusieurs choses qu'on peut se poser. Le convoi pénitentiaire, disons, n'avait pas d'escorte de la police ou de la gendarmerie, on explique qu'une escorte n'est pas systématique et a été déployée à la demande de l'administration pénitentiaire. Deuxièmement, on sait aujourd'hui que le convoi n'a pas de fourgon blindé. Les fourgons blindés, c'est bien pour les transports d'argent, mais pour un certain nombre de délinquants, on estime que ce n'est pas nécessaire d'avoir des fourgons, que ce ne sont pas des fourgons blindés. Deuxièmement, je vous donne juste les mitraillettes A-13 ou A-R-15, comme fusée A-R-15, en provenance d'où ? Vous avez d'ailleurs, avant cet attentat, avant ceci, évoqué la chose de Xavier Offert déjà. Et donc, on se dit, il y a quand même des questions où on savait déjà et on sait déjà, vous allez me dire que l'attaque de l'indiligence, hélas, quand elle est mortelle, ce n'est pas nouveau. Mais à ce niveau, est-ce qu'on ne savait pas déjà et pourquoi on l'a pris ? Pas pris un certain nombre de précautions, Xavier Raufer.
Xavier Raufer : Je pense que le meilleur moyen de ne pas comprendre une situation, c'est de prendre le petit bout de la lorgnette. Il faut prendre un pas de recul, regarder ce qui se passe en général et voir quels sont les résultats sur le terrain d'une politique ou d'une absence de politique. Il semble clair, maintenant, sous nos yeux, à voir ce qui se passe ces derniers jours en France et alentour, pour que l'ordre public n'ait plus maintenu. Vous avez les attentats du FLNC qui ont pris en Corse, vous avez la Nouvelle-Calédonie qui est à feu et à sang. (...)