Portrait of Francois Asselineau, president of the Popular Republican Union (UPR), in the streets of Strasbourg, eastern France, on April 6th, 2024. The UPR s lead candidate held a rally in Gresswiller on April 5th. (Photo by Abdesslam Mirdass / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP)
François Asselineau est l'invité d'André Bercoff !
Les invités
Accompagné d'un invité expert, André Bercoff détaille pour vous, du lundi au jeudi, un fait marquant de l'actualité du jour. À retrouver sur Sud Radio et en podcast.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 3 premières minutes de votre émission :
"Ce Parlement européen, cette nuit européenne, elle est bidon."
André Bercoff : Ça c'est Claude François, effectivement, c'est ironique, on dit je suis le mal-aimé. Alors c'est intéressant parce que vous êtes bien aimé par un certain nombre, des dizaines de milliers de personnes qui vous suivent et qui d'ailleurs me disent de temps en temps, quand est-ce que vous recevez François Asselineau ? Et puis effectivement, du point de vue des sondages, etc., on dit oui mais François Asselineau, il faut lui donner quelques minutes parce que voilà, il va faire 0,1, etc. Mais sortons de cela et François Asselineau, en fait, première question que je voudrais vous poser, c'est ceci, vous êtes pour le Frexit, ça fait 15 ans que vous défendez le Frexit, que vous l'avez théorisé, enfin avant vous, soyons clairs, il y a eu Philippe Séguin, puis il y a eu Général De Gaulle et puis beaucoup d'autres, mais enfin, dans ces temps-là, vous avez vraiment beaucoup, documents à l'appui, parlé de la nécessité du Frexit. Mais alors, on pourrait vous dire, pourquoi vous présentez aux élections européennes, dans la mesure où (...) écoutez, ce Parlement européen, cette nuit européenne, elle est bidon pour être schématique et moi, je préconise le vote blanc, parce que vous savez très bien que, en tout cas, je parle au niveau européen, des plus de 500 de nos 17 députés, vous avez peu de chances d'avoir des Frexiteurs en majorité.
François Asselineau : Alors, merci d'abord de me recevoir, André Bercoff, je suis sensible à votre souci démocratique. Deuxièmement, un parti politique est fait pour se présenter aux élections. Lorsque Jean-Guy Talamoni, qui est un indépendantiste corse, se présente aux élections régionales en Corse, tout le monde, personne ne trouve à redire. D'ailleurs, il a été élu, il a dirigé la collectivité de Corse. Donc, il est normal qu'on se présente pour faire valoir, justement, nos analyses. Et c'est très important qu'on soit présent, parce que si on ne vote pas ou un vote blanc ou un vote nul, en fait, ça sera interprété, ça sera passé sous silence par les médias. Emmanuel Macron a laissé entendre que c'était quasiment, cette fois-ci, un référendum sur l'Union Européenne. Donc, c'est le moment d'en profiter, c'est un référendum.
"Les gens qui voteront pour la liste Asselineau-Frexit n'obtiendront pas, on ne pourra pas faire le Frexit."
André Bercoff : C'est un référendum pour vous, d'accord là dessus ?
François Asselineau : Oui, je pense que, si vous pouvez, vous avez évoqué les sondages, vous savez, ça fait quand même 5 ans qu'on n'a pas été présent à des élections. On avait fait 1,2% en 2019 aux élections européennes. Là, nous avons bon espoir d'au moins de dépasser les 3% qui nous permettraient d'être remboursés. Et nous avons bon espoir de dépasser les 5%, parce que sur le terrain, je vois quand même un formidable engouement. J'ai fait des dizaines de réunions publiques sur le terrain, et les salles sont pleines. Nous, c'est l'occasion pour nous. De toute façon, les gens qui voteront pour la liste Asselineau-Frexit n'obtiendront pas, on ne pourra pas faire le Frexit. Pas plus, d'ailleurs, que ceux qui proposent une Europe écologiste, une Europe des Nations, une Europe sociale, etc. Puisqu'en fait, les députés européens ont peu de pouvoirs. Je ne dis pas qu'ils n'en ont pas, mais c'est quand même, ils en ont très peu. En revanche, c'est une formidable tribune pour parler. C'est exactement ce qu'avait fait le britannique Nigel Farage quand il avait créé le UKIP, le Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni. Il avait réussi à avoir des députés. (...)