L’armée israélienne multiplie depuis le 7 mai les opérations pour détruire les derniers bataillons du Hamas à Rafah. Les combats se sont poursuivis durant le week-end, malgré une décision vendredi de la Cour internationale de justice (CIJ) ordonnant à Israël de suspendre ses opérations dans ce secteur essentiel à l’entrée de l’aide humanitaire. On en parle avec Renaud Girard, grand reporter et chroniqueur international au Figaro.
Les invités
Accompagné d'un invité expert, André Bercoff détaille pour vous, du lundi au jeudi, un fait marquant de l'actualité du jour. À retrouver sur Sud Radio et en podcast.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 3 premières minutes de votre émission :
"On a l'impression qu'on est en roue libre et que c'est des forces centrifuges qui s'occupent et qui dominent. Ou pas ?"
André Bercoff : Et encore, oui, dit Francis Cabrel. Effectivement, là, il s'est passé ce qui s'est passé hier. Bombardement Rafa, des dizaines de civils tués, alors les Israéliens disent, non, nous avions visé deux terroristes, mais il y avait un camp de réfugiés à côté, réfugiés, deux réfugiés. Alors ils disent, oui, mais ça, c'est pas nous, etc. Les autres disent, au contraire, vous avez visé des réfugiés. Et puis, la tension monte, La tension monte au Proche-Orient, et puis la tension monte, on en parlera plus tard, par l'importation de plus en plus massive du conflit israélo-palestinien ou israélo-arabe, ou Gaza et les Kiboutz, de plus en plus depuis un certain 7 octobre. Aujourd'hui, la tension est, je ne dirais pas à son comble, mais enfin très forte. Mais je voudrais, Renaud Girard, vous êtes grand reporter, vous êtes grand porteur depuis des décennies, vous êtes le chroniqueur international Figaro. Qu'est-ce qu'on peut dire aujourd'hui à l'heure où on parle de cette phase, en tout cas du conflit qui a commencé encore une fois le 7 octobre, mais qui n'est que la suite d'un conflit qui dure depuis des décennies, voire plus, voire presque 100 ans. Mais aujourd'hui à l'heure où on est, on a l'impression qu'on est en roue libre et que c'est des forces centrifuges qui s'occupent et qui dominent. Ou pas ?
Renaud Girard : Alors, je vais détonner André, je vais vous dire qu'en fait, dans toute cette désolation, je suis optimiste, je pense que ça a réveillé le monde et je pense que là, les grandes puissances, comme d'ailleurs tous les pays arabes qui entourent Israël, se sont dit que ça ne pouvait pas encore durer 70 ans. Et qu'il fallait trouver une solution et qu'on allait s'attacher à trouver une solution.
"Rejoindre les accords d'Abraham."
André Bercoff : Vous pensez qu'il y a un consensus pratiquement là-dessus ?
Renaud Girard : Ah ben, il y a un consensus en tout cas des Américains, des Européens, des Russes et de toutes les puissances arabes importantes de la région. Il y en a une puissance très importante qui est l'Arabie Saoudite, évidemment, qui est la plus riche et qui est en pleine rénovation sociale, en pleine renaissance moderniste, si vous voulez. Et ce pays était prêt, dans un politique de tolérance, à avoir des relations diplomatiques avec Israël.
André Bercoff : Rejoindre les accords d'Abraham.
Renaud Girard : Rejoindre les accords d'Abraham, où on a déjà les Émirats, le Maroc, etc. Bahreïn, le Soudan, etc. qui ont des relations diplomatiques avec Israël. Et c'est important parce que l'Arabie Saoudite, c'est le siège des deux saintes mosquées de l'Islam. (...)