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Par avec Georges Fenech

Cahors, Paris, Marseille... l'insécurité est-elle devenue incontrôlable ?


Les invités

Accompagné d'un invité expert, André Bercoff détaille pour vous, du lundi au jeudi, un fait marquant de l'actualité du jour. À retrouver sur Sud Radio et en podcast.

Par Philippe David avec Georges Fenech

Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 3 premières minutes de votre émission : 

"L'insécurité est-elle devenue incontrôlable ?"

Philippe David : Quand on arrive en ville Balavoine, ça a plus de 40 ans, mais malheureusement, la délinquance et même la criminalité explosent en France avec un nombre de faits divers incroyables ces derniers jours. Tiens, dans Cahors, ville calme s'il en est, un homme a été tabassé à mort par des dealers, il avait 36 ans, il est mort sous les coups des dealers qui perturbaient la vie en bas de son immeuble. Du rue d'Avron, dans le 20ème arrondissement de Paris, ce week-end, un homme essaye de se défendre alors qu'on lui arrache son téléphone portable à la terrasse d'un café, on le poignarde, les secours arrivent, il était en état d'arrêt cardio-respiratoire, il meurt quelques heures plus tard. On continue, à Marseille, un homme demande à une jeune fille de retirer ses pieds du siège sur le métro, il a été planté de 4 coups de couteau par un adolescent de 16 ans, copain de la fille qui avait ses pieds sur la banquette. On continue, toujours à Marseille, on essaye de voler la voiture d'un homme qui dormait dedans, il se défend, il est frappé à coups de tournevis, il est laissé pour mort, pronostic vital engagé. Aujourd'hui, à Meudon, un jeune poignardé en pleine rue, un sans-abri en garde à vue, bref, on va arrêter là et on va se poser cette question, l'insécurité est-elle devenue incontrôlable ? Nous sommes en compagnie de Georges Fenech, qu'on connaît bien, ancien magistrat, ancien député, auteur du livre "L'Ensauvagement de la France, La responsabilité des juges et des politiques", publié aux éditions du Rocher. Georges Fenech, bonjour.

Georges Fenech : Bonjour mon cher Philippe.

"Frappé pour un oui, pour un non, pour un regard, par des jeunes de plus en plus violents, de plus en plus jeunes."

Philippe David : On a l'impression que, comment expliquer cette ultra-violence, y compris dans des villes très calmes, je connais bien Cahors, c'est ma ville natale, où j'aurais jamais imaginé qu'on puisse le faire tabasser à mort au pied d'un point de ville.

Georges Fenech : Vous savez Philippe, il n'y a plus aucun endroit en France, aucune ville, petite, moyenne, bourgade, qui soit aujourd'hui épargnée par cette ultra-violence qui frappe, pour un oui, pour un non, pour un regard, par des jeunes de plus en plus violents, de plus en plus jeunes. Je n'ai pas le souvenir, moi, dans toute ma carrière de magistrat, et notamment spécialisé dans la délinquance des mineurs, quand j'étais juge d'instruction, d'avoir connu un tel niveau de violence. Certes, il y a toujours eu de la violence, mais pas à ce degré-là, avec ces moyens-là, c'est-à-dire l'utilisation de l'arme blanche dans toutes circonstances, et des kalachnikovs, bien sûr, pour les règlements de comptes, notamment en matière de stupéfiants. Alors, vous avez eu l'amabilité de citer mon livre, j'ai cherché à comprendre, à expliquer en tout cas, parce qu'il y a longtemps que je l'ai compris, en tout cas par l'exercice professionnel, quels sont les facteurs qui ont conduit notre pays à cette dérive. Et le sous-titre que vous avez cité est important, la responsabilité des juges et des politiques. Si on prend la responsabilité des juges, cette fameuse culture de l'excuse, qui consiste à dire qu'on ne condamne pas, on ne veut pas d'emprisonnement qui est criminogène, les mineurs ne sont pas responsables de leurs actes, etc. (...)

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