Retranscription des premières minutes du podcast :
- « Sud Radio Bercov, dans tous ses états, le fait du jour. » « Salama ya Salama, je te salue ya Salama, Salama ya Salama, je reviens rêver Salama. » « Alors André, vous venez d'en parler, il y a eu des bombardements hier au Liban.
- Qu'est-ce qui se passe exactement au Proche-Orient ? Est-ce qu'on est près de l'enflammement ? » « Eh bien, on peut se poser la question.
- Effectivement, c'est un hélas d'Alida qui interchante ya Salama.
- Salama, c'est la paix.
- Salam en arabe, shalom en hébreu, vous voyez, c'est le même mot pour dire la paix.
- Mais malheureusement, aujourd'hui, malheureusement et depuis d'ailleurs, ce n'est pas d'aujourd'hui, la guerre, la guerre, ce qui s'est passé depuis déjà quelques temps à Gaza et ce qui se passe avec le Hezbollah et sur le territoire libanais.
- Tout cela après l'épisode, évidemment, des beepers et des talkie-walkie.
- Jusqu'où, effectivement, ça peut aller ? Alors, de temps en temps, on se dit, il y a une espèce de calme, d'intermittence et puis ça recommence.
- 2006, on se rappelle 2006, c'était la grande, grande bataille entre le Hezbollah et Israël, déjà avec des dégâts de part et d'autre.
- Et David Rigouleros est avec nous.
- Bonjour, monsieur.
- Bonjour.
- Vous êtes chercheur associé à l'IRIS et vous êtes rédacteur en chef de la revue Orient Stratégique aux éditions L'Armatan.
- Est-ce qu'on est, effectivement, une fois de plus, une fois de trop, mais hélas, ce n'est pas nouveau, dans une, en fait, une guerre d'attrition, une guerre d'usure qui dure depuis des années, voire des décennies, ou on est dans autre chose, à votre avis ? Oui, hélas, il y a une guerre d'attrition, effectivement, qui a été lancée depuis deux jours, notamment sur une multiplicité de cibles du Hezbollah, des stocks de munitions, des entrepôts.
- Mais c'est différent par rapport aux guerres principales, précédentes, notamment, vous évoquiez celle de 2006, la guerre dite des 33 jours, qui avait été contenue, d'une certaine manière, chronologiquement et dans ses paramètres.
- Là, on passe à autre chose, parce qu'en réalité, il y a eu le 7 octobre.
- Et le 7 octobre est un changement de paradigme.
- Et donc, effectivement, on a le sentiment… En quel sens, David Rigouleau-Rosé, c'est un changement de paradigme ? C'est-à-dire que les Israéliens ont la représentation aujourd'hui, à tort ou à raison, d'être assiégés sur une multiplicité de fronts, ce qui n'était pas le cas précédemment.
- C'était un front spécifique, de manière ponctuelle et séquencée, soit par rapport à Gaza, soit par rapport à la guerre de 2006 avec le Hezbollah, qui avait duré 33 jours et qui s'était terminé sur un échec relatif des deux parties, d'ailleurs.
- Mais là, on est dans une autre configuration, tout simplement, parce qu'il y a la logique potentielle d'un engrenage au niveau régional, avec une dynamique multifront, qui est d'ailleurs, assumée plus ou moins explicitement par l'establishment politico-militaire israélien, en disant qu'Israël est exposé sur sept fronts, une guerre ouverte à Gaza,...
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