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Par avec Jacques Sapir

Les enjeux du 16e sommet des BRICS


Le prochain sommet des BRICS doit se tenir en Russie
Les invités

Retranscription des premières minutes du podcast :

- Sud Radio Bercov dans tous ses états, le fait du jour.
- Je rêvais d'un autre monde, où la terre serait ronde.
- Je rêvais d'un autre monde où la terre serait ronde, évidemment la chanson culte de téléphone.
- Alors est-ce un autre monde ? Eh bien écoutez, dans une semaine exactement, du 22 au 24 octobre, à Kazan, la capitale du Tatarstan, en Russie, une trentaine de chefs d'état sont attendus pour le congrès des BRICS.
- Alors je rappelle très très rapidement, depuis 2011 et un peu plus, les premiers et les membres originels c'était Chine, Brésil, Inde et Afrique du Sud.
- Et puis après sont venus...
- L'Égypte, l'Éthiopie, l'Arabie Saoudite, l'Émirat Arabie Unie et l'Iran, là là, l'an dernier, sont arrivés.
- Donc depuis 2011, les BRICS existent.
- Et puis on a vu tout ce qui s'est passé.
- Le fait qu'on en a parlé la semaine dernière, que le Nigeria n'était plus obligé de prendre le pétrole nigérien en dollars, et le pétrole saoudien en yuan ou en aïra, etc.
- Il est en train de se passer quelque chose de très différent.
- Et qu'est-ce qui va se passer là ? Eh bien on en parle avec Jacques Sapir.
- Bonjour Jacques Sapir.
- Bonjour.
- Vous êtes économiste, vous êtes spécialiste de la Russie et des questions monétaires, et vous êtes directeur d'études à l'école d'autres études des sciences sociales.
- Et vous allez publier, je le rappelle, et on vous recevra aussi dans quelques jours, dans deux semaines, la fin de l'ordre occidental.
- Un livre...
- Alors, est-ce vraiment ce congrès des BRICS, parce que c'est pour ça que je voulais qu'on commence avec ça, est-ce que c'est la fin de l'ordre occidental, quelque part, et comment ? Oui.
- De ce point de vue-là, c'est une trajectoire qui dure maintenant depuis pratiquement 5-6 ans.
- Parce qu'au départ, au moment de leur constitution, les BRICS, enfin les BRICS, puisque l'Afrique du Sud ne les avait pas encore rejoints, ils pensaient plutôt faire pression sur les institutions internationales, et donc les institutions occidentales, comme le Fonds monétaire international, la Banque mondiale, etc., pour obtenir une place plus importante.
- Ah oui, c'était ça.
- On est à l'intérieur du système, mais on veut avoir une place plus grande.
- On veut que notre juste place soit...
- Soit reconnue, bien sûr.
- D'accord.
- Et les Américains et l'Union européenne ont refusé.
- Surtout les Américains, mais malgré tout, l'Union européenne les a suivis, évidemment.
- Et donc, c'est depuis 5-6 ans que les BRICS ont décidé de construire un système alternatif.
- Mais ce n'était pas l'idée de départ.
- Ce n'est pas l'idée de départ.
- C'est d'une certaine manière la politique occidentale qui les a poussés vers cela.
- Vous voulez dire qu'on veut notre place à l'intérieur des systèmes économiques mondiaux, y compris l'ONU, etc.
- Et on leur a dit...
- Non, et un des meilleurs exemples, c'est le rapport de la Chine au Fonds monétaire international.
- Alors, rappelez-vous, Dominique Strauss-Kahn, pendant la courte période où il a dirigé le Fonds monétaire international, il...

Transcription générée par IA

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