Retranscription des premières minutes du podcast :
- « Sud Radio Bercov dans tous ses états, le fait du jour. » « Alerter les bébés », la très belle chanson de Jacques Isselin.
- Là, il ne s'agit pas des bébés, mais quand même, mais quand même, quand même.
- « L'aide sociale à l'enfance », 80 000 places d'accueil dans les établissements de l'ASE, 74 000 jeunes accueillis par l'ASE, très bien, et des marches légitimes, des marches importantes, des marches essentielles, mais, mais, mais, mais, il y a des problèmes.
- Et il y a des problèmes, et aujourd'hui, nous recevons le comité de vigilance des enfants placés, les enfants placés qui n'ont pas de voix dans les procédures qui décident de leur vie.
- Sans avocats, ils restent les grands oubliés de leur propre protection.
- L'accompagnement des 18-25 ans, les violences institutionnelles, tout cela, on va en parler avec Maria de Almeida, responsable de chaque PACONTE, vous allez nous dire ce que c'est que chaque PACONTE, et du comité de vigilance des enfants placés, et avec Rania Kissi, cofondatrice du comité de vigilance des enfants placés.
- Merci à vous deux d'être là, et expliquez-nous, alors, d'abord, ce comité de vigilance des enfants placés, pourquoi vous avez ressenti le besoin de faire ce comité, ce comité de vigilance ? Alors, tout d'abord, bonjour à vous, et merci de nous recevoir, parce que vous participez à ceux qui donnent la parole aux premiers concernés.
- Le comité de vigilance, c'est très simple, ça fait des années qu'on alerte sur la situation de l'aide sociale à l'enfance, qui est une situation désastreuse, où des enfants se retrouvent à la rue à 18 ans.
- La réalité, aujourd'hui, c'est qu'on a des enfants qui sont placés parce que leurs parents sont défaillants, mais la réalité, c'est qu'aujourd'hui, l'État est encore plus défaillant.
- Les enfants font la paix.
- Avec leur histoire personnelle, mais pas la paix avec leur histoire de placement.
- Et donc, c'est aussi l'histoire de nous, au comité de vigilance des enfants placés.
- Ça faisait des années qu'on demandait une commission indépendante qui se fasse au niveau de l'Assemblée nationale pour, justement, alerter, voir qu'est-ce qui ne fonctionne pas dans notre système de protection de l'enfance.
- Et donc, on a eu cette commission-là l'année dernière, avant la dissolution, et on s'est dit, OK, la commission, elle est là, mais cette commission, elle ne peut pas se faire pour les premiers concernés.
- Et les premiers concernés, ce sont nous, les enfants placés, parce qu'en réalité, nous ne sommes pas juste ceux qui ont fait un système, ceux qui ont subi...
- Vous avez été vous-même ? Oui, au comité de vigilance...
- Non, mais rien n'y a qu'ici.
- Vous êtes vous-même...
- Une ancienne enfant placée.
- J'ai été placée de mes 10 ans à mes 18 ans, et à mes 18 ans, je me suis retrouvée à la rue parce que je voulais faire des études de droit.
- Donc, on met en contexte, on se retrouve à la rue, dans notre pays, parce qu'on va faire...
Transcription générée par IA