Retranscription des premières minutes du podcast :
- Et oui, le rappeur EUS, l'enfoiré, la moulaga, la moulaga, pour ceux qui ne savent pas, c'est le fric, le flouze, le grisbi, c'est l'argent, bien sûr.
- Et voilà, on a besoin. Alors qu'est-ce qu'on va faire ? On cherche de l'argent désespérément. Comment on va faire ? Écoutez ce que dit le gouverneur de la Banque de France et ce qu'il propose.
- Chaque année, elle a cité un chiffre que la Banque de France a mis en avant. Il y a 300 milliards d'épargne des Européens qui vont s'investir hors d'Europe et d'abord aux États-Unis.
- Pourquoi ? Parce que nous ne manquons pas de capital, mais nous manquons de marché de capitaux et nous manquons de façon générale d'intermédiation financière, qui est beaucoup plus forte aux États-Unis. Donc récupérons ces 300 milliards pour faire face aux besoins d'investissement que nous avons en Europe.
- On retrouve les chiffres du rapport Draghi. Il y a plusieurs centaines de milliards pour investir dans la transition climatique, dans la transition numérique. Nous en avons les moyens.
- Nous en avons les moyens. Voilà. Ces 300 milliards, au lieu d'aller aux États-Unis et ailleurs et en Chine ou ailleurs, eh bien il faut les employer pour nous, Européens.
- Bonjour Charles Gave.
- Bonjour.
- Vous êtes président de l'Institut des libertés et vous venez d'écrire, on vous avait reçu pour cela, cessez de vous faire avoir un manuel de gestion de patrimoine accessible et iconoclaste pour permettre aux épargnants de ne plus avoir du sueur froide lors des craques boursiers. Mais voilà. Est-ce que ce n'est pas une bonne réponse, celle du gouverneur de la Banque de France qui dit, ben écoutez, ces 300 milliards, il faut les investir en Europe, transition énergétique, etc.
- Ben écoutez, c'est une excellente question. La première des choses, c'est qu'il faut demander à M. Villeroy, l'inventabilité qu'ont eu tous les investissements qui ont été faits par des inspecteurs des finances depuis 40 ans pour assurer, je ne sais quelle lubie qu'on ferait rien.
- Mais pour en venir, je voudrais revenir à quelque chose de beaucoup plus fondamental au départ. C'est la notion de souveraineté. Alors les Français ne savent pas, mais la notion de souveraineté a été développée en France aux alentours de Philippe Auguste, c'est-à-dire il y a 12 ans. Et il y avait 4 idées fondamentales, si vous voulez.
- La première, c'est qu'il était souverain à celui qui battait monnaie.
- C'était la première des choses importantes. La deuxième, c'était qu'il avait des frontières. La troisième, c'est qu'il pouvait lever des impôts sur sa population.
- Et la quatrième, c'est qu'il avait une force armée pour défendre la paix civile et la paix extérieure. Bien. Alors maintenant, si vous reprenez ces 4 trucs, je me demande ce que les gens de la Banque de France ont contre la souveraineté française. Parce que M. Delors, qui était un ancien de la Banque de France, a détruit les frontières.
- Hum.
- M. Trichet a détruit notre capacité à...
- ...
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