Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio Bercov, dans tous ses états, le fait du jour.
- Quand un soldat s'en va de temps en guerre, il a dans sa musette son bâton de maréchal.
- Quand un soldat revient de guerre, il a dans sa musette un peu de linge sale.
- Quand un soldat y monte en... une très très belle chanson de Francis Lemarque, d'ailleurs, il faut le souligner.
- Alors, Général Vincent Desportes, bonjour. Vous êtes général d'E.S., on est de deuxième section.
- Vous avez été dirigeant de l'école de guerre pendant deux ans, l'Institut de formation supérieure des armées.
- Vous êtes spécialiste dans la formation supérieure, la réflexion stratégique et l'international.
- Et voilà, voilà-t-il pas donc que cette lettre, elle date d'il y a quelques jours, disent effectivement, alors on a essayé de dire mais non, c'est normal, etc.
- Mais enfin, quand même, il dit...
- Aussi, j'ajoute ce que dit Hubert Bonneau, le général Hubert Bonneau.
- « Face à cela, je veux insister sur notre lien avec les armées et sur l'enjeu structurant de la défense opérationnelle du territoire.
- C'est une priorité. Depuis l'invasion russe en Ukraine, la possibilité d'un conflit armé et d'une agression du sanctuaire national doit être sérieusement envisagée. » Donc, c'est pas des bruits de bottes, là, c'est autre chose.
- En même temps, vous savez aussi, aussi bien que moi, que le ministre des Affaires étrangères, parlant du Groenland, en disant « Mais écoutez, si le Danemark nous le demande, il faut, nous, en tant que membres de l'OTAN, pourquoi pas envisager la voie de troupes au Groenland ? » Donc, est-ce que c'est quelque chose qui vous paraît effectivement à l'horizon ? Aujourd'hui, vous allez me dire que tout le temps, l'horizon d'une guerre peut se passer.
- Hélas, on n'a pas de date pour ça, mais pourquoi cette lettre ? Pourquoi cet accent aujourd'hui ? Alors, d'abord, moi, je remercie le général Bonneau d'avoir eu cette lettre, cette lettre affûtée, et je trouve que c'est très bien, parce que nous sommes à un moment où les Français doivent prendre conscience.
- Prendre conscience de quoi ? De l'évolution profonde du monde.
- Moi, je parle même de basculement du monde.
- Nous sommes à une période vertigineuse.
- Nous devons nous rappeler que nous nous sommes endormis pendant 80 ans sous les jupes des États-Unis, sacrifiant petit à petit nos armées.
- À d'autres nécessités ou à d'autres passions.
- Et aujourd'hui, le monde a complètement changé.
- C'est-à-dire que nous ne pouvons pas, nous ne pouvons plus nous sentir protégés par les règles internationales qui ont prévalu.
- Et ce, d'autant moins que le pays qui a établi l'ordre dans lequel nous vivons depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, ce pays-là, même par la voix de son dirigeant, le président Trump, est en train de remettre en cause cet ordre.
- L'ordre de 45, c'est le respect de l'État-nation.
- C'est l'inviolabilité des frontières.
- C'est la règle multilatérale.
- Et là, on est dans le président qui devrait défendre cet ordre nouveau, qui dit lui-même...
Transcription générée par IA