Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio Bercov, dans tous ses états. Le fait du jour.
- J'ai embrassé un flic entre nations et républiques. J'ai embrassé un flic. Ça change des coups de tric.
- Oui. Je ne sais pas si c'était embrasser un flic, en l'occurrence, avec ce qui se passe aujourd'hui. Aujourd'hui, il y a des manifestations policiers.
- On va en parler avec Rudi Mana, le porte-parole national des alliances police. Mais auparavant, Amaury Brelet, bonjour.
- Vous êtes rédacteur en chef à Valeurs Actuelles, hebdomadaire Valeurs Actuelles, qui vient de publier un entretien très intéressant, d'ailleurs, avec François Fillon.
- Donc parlons de cela. Donc le parquet de Nanterre a requis, là, aujourd'hui, mardi... Pardon, hier, excusez-moi, un procès pour le meurtre contre le policier auteur du tir mortel contre Naël, tué le 27 juin 2023 lors d'un refus obtempéré d'envoiture. On rappelle que sa mort avait plongé de très nombreuses villes de France dans plusieurs nuits d'émeute. Tout le monde se rappelle des émeutes de juin 2023. Je rappelle simplement que toutes les 30 minutes en France, il y a un refus d'obtempéré, un nombre trop important, auxquelles sont confrontés les gendarmes et les policiers chaque jour.
- Pour rappel, le gendarme Éric Comin est mort, percuté par une voiture lors d'un refus d'obtempéré. Mais là, je voudrais, Amaury Brelet, qu'on revienne sur les faits et surtout quand même se poser la question, parce qu'il faut voir les deux côtés. Est-ce que vraiment un policier, le policier en question, en l'occurrence, est-ce que vraiment il n'avait pas d'autre choix que de tirer sur Naël et le tuer ? Racontez-nous.
- Alors pour rappeler les faits rapidement, donc tout cela s'est passé en effet le 27 juin 2023 à Nanterre, dans les Hauts-de-Seine. Le jeune Naël, à 17 ans, a commis un refus d'obtempéré.
- Donc il a poursuivi sa route à toute vitesse, à tombeau ouvert dans les rues de la ville, jusqu'à d'ailleurs atteindre plus de 110 km heure.
- Il a décidé d'écraser un cycliste et un piéton. Il a fini par être bloqué dans son véhicule prêté par un ami à un feu, dans le flot de circulation.
- Là, deux policiers se sont mis, étaient disposés le long du véhicule, lui ont demandé évidemment...
- Il le poursuivait déjà, les deux policiers, c'est bien ça.
- Oui, il a été poursuivi, c'est-à-dire pour se poursuivre, tout à fait.
- Les deux policiers, donc, dont Florian, lui ont demandé évidemment de stopper son véhicule, de se rendre, ce qu'il a refusé.
- Il a redémarré le véhicule et donc l'argumentaire des policiers...
- C'était de dire, on a été obligé de tirer, un tir d'ailleurs vers le bas, à la fois pour l'empêcher de redémarrer, pour le stopper dans sa course folle et potentiellement meurtrière, et puis à la fois pour se protéger, parce qu'ils étaient disposés juste à côté du véhicule, entre le véhicule et un muret, et ils risquaient, pensaient-ils, de se faire écraser si jamais Naël redémarrait dans leur direction.
- Vous voulez dire, pour eux, il fallait l'empêcher de redémarrer, sinon ils risquaient eux-mêmes d'être écrasés.
- C'est l'un des arguments de la défense.
- Mais justement, Amaury Brulé, vous êtes journaliste, est-ce que, parce que ce que je dis, je cite quand même ce que dit le procureur, pourquoi le procureur demande justement un procès pour meurtre, c'est pas lui qui décide, mais on va en reparler, il dit, écoutez, il y a eu quelque chose, il dit, bon, le policier a toujours assuré avoir eu l'intention de tirer en direction de la partie basse du corps de Naël, bien, et alors ce que dit le procureur, encore une fois, dans ces conditions, ouvrir le feu constitue nécessairement, et a tout le moins une prise de risque inconsidérée, d'autant qu'à égard à la position basse du conducteur dans ses véhicules sport, un tir à travers le pare-brise, quel qu'il soit, exposait nécessairement les parties vitales du corps de la victime, et il disait, si l'objectif, ajoute le procureur, hein, et si l'objectif de Florian M. était exclusivement d'empêcher le conducteur de la Mercedes de redémarrer, il lui était possible de tirer sur le capot ou sur les pneus du véhicule, ce qui aurait permis d'éviter toute atteinte...
Transcription générée par IA