Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio Bercov, dans tous ses états, le fait du jour.
- Très très très très beau chant en araméen.
- Vous savez qu'il y a une ville syrienne, Mahaloula.
- Mahaloula est une des seules, sinon la seule ville au monde où l'on parle encore araméen.
- Je rappelle que la première version de la Bible est araméen.
- On dit que c'est la langue du Christ.
- En tout cas, très très très belle.
- Très belle chanson, très belle mélodie, très émouvante.
- D'autant plus que ce qui se passe aujourd'hui et qui vraiment nous concerne tous aussi.
- Même si on est loin, vous savez, on se dit...
- On est à des milliers de kilomètres, la Syrie c'est loin.
- Oui, l'Ukraine c'est loin.
- Tout est loin, mais en fait, tout est prêt.
- Alors, qu'est-ce qui se passe ? On en a parlé hier et depuis un mois, effectivement.
- Le Ahmed El Shara, qui est la tête du groupe islamiste Hayat al-Tahrir, Harakat al-Tahrir al-Shams, la HDC.
- Donc, il y a eu prise de pouvoir.
- Et puis, il y a eu des accrochages à Jablé et ailleurs.
- Et puis, il y a eu ces images terribles.
- Terribles qu'on l'a vu entre de massacres, de massacres de femmes, d'enfants, à la Ouïde, chrétiens, à Tartous, à Latakie et ailleurs.
- Et on voit une situation extrêmement, évidemment, comme d'habitude, extrêmement chaotique, c'est le cas de le dire.
- Et simplement, à chaque fois, ce qui est terrible, c'est qu'il y a des morts, des femmes, des enfants, des civils aussi, pas seulement des militaires qui meurent.
- Et on se dit, mais comment arrêter ça ? À chaque fois, c'est la même chose.
- Et à chaque fois, on se dit, oui, on est loin.
- Non, non, on n'est pas loin.
- On n'est absolument pas loin.
- Et donc, si vous voulez, on veut en parler.
- Et je voudrais d'abord remercier Mère Agnès Mariam Delacroix.
- Bonjour, bonjour, Mère.
- Bonjour, ma mère.
- Bonjour.
- Vous êtes...
- Dans la voiture.
- Oui.
- Bonjour.
- Et vous êtes supérieur du monastère Saint-Jacques-le-Mutilé en Syrie.
- Et justement, on vous a écouté déjà hier.
- Vous avez parlé, effectivement, dans les médias.
- Et la chose que je voulais vous dire d'abord, parce que ça m'a frappé, cela, ma mère, vous avez dit, écoutez, nous, on ne compte plus que sur deux personnes aujourd'hui et sur personne d'autre.
- On compte sur Trump et Poutine.
- Qu'est-ce que vous avez voulu dire par là ? D'abord, j'ai beaucoup aimé votre introduction.
- Merci, M. Berkow.
- Mais écoutez, c'est la moindre des choses.
- Regardez.
- Oui.
- L'Évangile, n'est-ce pas, nous apprend à être perspicaces.
- On regarde l'adversaire.
- Et si on ne peut pas faire face à l'adversaire, il faut faire des négociations.
- Aujourd'hui, la Syrie, c'est-à-dire, elle a terminé en queue de poisson.
- Il faut le reconnaître.
- Les sponsors qui, soi-disant, étaient amis du peuple syrien, qui ont voulu lui accorder la liberté, la démocratie et l'égalité des droits et les droits de l'homme, ont fini par lui présenter, ou bien par le présenter, par présenter le peuple syrien sur un plateau en argent à un terroriste attitré avec son organisation.
- Le fait qu'il porte une cravate n'est pas, c'est-à-dire, un changement substantiel dans son idéologie.
- Les derniers événements en sont le meilleur témoin.
- Et c'est un témoin effrayant.
- C'est pourquoi, devant l'inutilité de tout effort, soit de considération, soit de témoignage, soit, c'est-à-dire, nous, nous n'avons plus rien comme ressource, ni argument.
- Alors, nous devons nous réfugier entre les bras des plus forts.
- Aujourd'hui, les plus forts...
- Les plus forts, ici, sur la scène syrienne et M. Poutine, car il a un contingent assez considérable.
- Il a une base, etc.
- D'ailleurs, nous avons vu, ma mère, que beaucoup de gens se sont réfugiés dans ce camp russe, effectivement, dans les camps russes qu'il y avait.
- Nous allons maintenant les visiter.
- Je suis donc sur l'autoroute entre Tartus et Latakie, et donc très proche de la base de...
- Nous sommes dans un état de génocide organisé, M. Berkoff.
- Il ne s'agit pas maintenant d'une insurrection qu'on est appelé à abattre.
- Je ne me mêle pas de l'insurrection.
- Je ne me mêle même pas de la furie de la populace qui a pu, n'est-ce pas, s'épancher...
Transcription générée par IA