Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio Bercov, dans tous ses états, le fait du jour.
- Ma petite entreprise connaît pas la crise.
- Bannouille et l'exil du trésor...
- Eh oui, oui, Alain Bachung, oui, oui.
- Et qu'est-ce qu'on regrette, Alain Bachung ? Paix à son âme.
- Alors ma petite entreprise ne connaît pas la crise.
- Ben c'est pas vraiment le cas, parce que si c'était le cas, il n'aurait pas eu hier des manifestations dans plusieurs villes de France contre la réforme du régime de franchise de TVA pour les micro-entrepreneurs.
- Et ça a été un peu partout, et notamment à Bordeaux.
- Il y avait Flavien Puge, bonjour, Flavien Puge.
- Bonjour M. Bercov, merci de m'accueillir dans votre émission.
- Ben écoutez, c'est la moindre des choses, parce que justement, on voudrait savoir ce qui se passe pour les entrepreneurs.
- Donc on rappelle quand même rapidement que ce auto-entrepreneur ou micro-entrepreneur, ça correspond à un régime français de travailleurs indépendants créés en France.
- En 2008, pour simplifier, la gestion administrative en remplaçant l'ensemble des cotisations sociales, des impôts et des taxes par un versement unique est proportionnel au chiffre d'affaires.
- Formidable ! On simplifie ! Enfin en France, on simplifie ! Ah, mais pas longtemps ! À partir de 2011, les taux augmentent, et le principe de cotisation unique est abandonné.
- Et évidemment, c'était trop simple pour assujettir les auto-entrepreneurs à la cotisation foncière des entreprises, à la contribution-formation, et puis en 2015, à la taxe pour les frais de chambre de commerce, l'industrie, etc., etc., la chambre de métier, l'artisanat, etc.
- Alors, Flavien Puges, pourquoi vous, et beaucoup d'autres, je rappelle, ça concerne au moins 200 000 auto-entrepreneurs, alors qu'ils sont quand même près de 3 millions, les micro-entrepreneurs.
- Pourquoi vous avez manifesté ? Pourquoi ? Qu'est-ce qui se passe exactement ? En fait, c'est une mise à mort.
- Des petits qui essaient de s'en sortir.
- Pourquoi on manifeste ? Je vais rappeler déjà qu'il existe depuis...
- Pas mal de temps déjà.
- Quatre seuils, en fait, suivant les secteurs d'activité.
- Donc, quatre seuils d'exemption de TVA.
- Oui.
- Un à 85 000, un à 50 000, un à 37 500, et un à 35 000.
- On n'en peut plus parler des 85 000 et 37 500, parce que ce sont les plus connus.
- Mais voilà, je tenais à préciser qu'effectivement, pour certains secteurs, ça y est en vigueur.
- Vous voulez dire que certains secteurs, si le chiffre d'affaires est jusqu'à 85 000, ils ne payent pas de TVA.
- C'est ça ? Exactement.
- Et c'est en fonction des activités, parce qu'à 85 000, c'est effectivement de l'achat-revente et de la location de logements.
- Donc, effectivement, tout ça, ça rentre dans le chiffre d'affaires.
- Donc, c'est pour ça que, justement, ils sont plus élevés.
- Parce qu'effectivement, le chiffre d'affaires, ce n'est pas la rémunération nette.
- Bien sûr.
- Et les 35 000, même chose.
- 35 000, c'est quoi, les 35 000 ? Si vous...
- Alors, 35 000, ça concerne, en fait, les avocats et artistes, en gros, justement.
- Donc, 35 000, en fait, c'est un seuil réglementé.
- Et il y en a un autre, justement, un seuil non réglementé à 50 000.
- Donc, c'est vrai que c'est des seuils dont on ne parle pas beaucoup.
- Mais il ne faut pas les oublier, quand même.
- D'accord.
- Et vous-même, vous vous exercez, vous faites quelle profession, vous-même, Flavien ? Oui, je suis dans l'événementiel.
- Je suis DJ.
- Donc, moi, je suis à 37 500 au niveau du seuil.
- D'accord.
- Et donc, vous, à 37 500 aujourd'hui, alors, on parle, vous ne payez pas la TVA.
- En revanche, on a annoncé ça, et je sais que ça a fait beaucoup de bruit, et à juste titre, c'est qu'un projet de loi proposait de baisser la TVA à 25 000 euros de chiffre d'affaires.
- C'est-à-dire qu'à 25 000 euros de chiffre d'affaires par an, vous deviez payer la TVA, c'est ça ? C'est ça.
- Et où on en est là-dessus ? Mais on en est qu'on est en sursis.
- Effectivement, jusque-là, on n'a pas de nouvelles plus que ça.
- Il aurait dû être...
- Il aurait dû rentrer en vigueur cet abaissement au 1er mars de cette année.
- Oui.
- Et ça a...
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