Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio Bercov, dans tous ses états, le fait du jour.
- Emmenez-moi au bout de la terre, emmenez-moi au pays des merveilles, il me semble que la misère serait moins pénible au soleil.
- Je ne sais pas, Charles Aznavour, des merveilleuses chansons, si la misère serait moins pénible au soleil, mais la misère elle est pénible, elle est plus que pénible, elle est criminelle la misère.
- En fait, on se dit, on ne devrait pas avoir dans un pays comme la France, dans un pays dit développé, que encore on vive comme ça.
- Et pourquoi nous parlons de cela ? Nous allons en parler justement avec Patrick Giovanni.
- Pourquoi on en parle et on va en parler suffisamment ? C'est qu'il y a eu une vidéo, vous allez écouter le son qui a fait le tour des réseaux sociaux.
- Cette femme de 85 ans, elle raconte à Agnès, vous allez écouter Agnès.
- Et puis, on va parler de ça.
- De ce qui se passe, de la précarité des femmes et de la précarité en général.
- Écoutez.
- J'ai 5 euros, c'est toujours mieux que rien.
- Si je vois qu'il y a du monde qui me donne, je reste un peu plus longtemps.
- Si je vois qu'il y a personne qui me donne, je repars.
- J'ai une petite retraite.
- Je ne touche que 900 euros par mois.
- Je paye presque 800 euros avec la lumière et tout.
- Ça fait à peu près un an.
- Mais je viens que le samedi et le dimanche.
- Et quand il pleut, je viens parce que je marche avec la canne.
- Je suis plus qu'en avant que j'étais jeune.
- J'ai exactement 3 enfants, 2 filles et un garçon.
- J'ai une fille qui est morte il y a 2 ans.
- Je suis 11 fois grand-mère et 14 fois arrière-grand-mère.
- Ils savent, vos enfants, les petits-enfants, que vous faites ça ou vous ne leur dites pas ? Non.
- Parce que si je dis ça à mon fils, mon fils va me foutre dans une maison des vieux.
- Je n'ai pas envie d'aller dans une maison des vieux.
- S'ils me demandent quelque chose, je dis que je n'ai pas de sous.
- Je ne leur donne pas.
- Quand ils viennent, je les invite à manger.
- Je fais à manger et je dis des sous, je n'en ai pas.
- Parce que si je leur dis que je viens là, ça ne va pas être d'accord.
- Voilà, Agnès.
- 85 ans, gagne 900 euros de retraite par mois, gagne 8 ans.
- Et là, on l'avait filmé devant le marché de la loi.
- Elle fait la sortie des marchés, devant la semaine pour vivre.
- Elle attend la sortie des marchés, elle fait la manche à la sortie des marchés.
- Mère de 3 enfants, je rappelle.
- Grand-mère 11 fois, 14 fois arrière-grand-mère.
- Elle préfère garder le silence parce qu'elle n'a pas envie d'aller en maison.
- Bonjour, Patrick de Giovanni.
- Bonjour, André Bercoff.
- Vous êtes président et fondateur du fonds d'autorisation d'APAT.
- On va en parler justement sur la précarité.
- Juste quelques chiffres pour rappeler, vous les connaissez, mais pour rappeler nos auditeurs qu'en 2022, plus d'un seigneur sur 10 vivait sous le seuil de pauvreté, qui est le seuil de pauvreté étant 1216 euros pour une personne seule.
- Les seigneurs pauvres, effectivement, se privent dans des domaines comme les sorties, le chauvage ou l'alimentation.
- Les liens sociaux, on va voir ce que ça peut être.
- Je ne vais pas donner tous les chiffres parce que ce serait vraiment...
- Quand on sait que les femmes représentent désormais 57,5% des personnes rencontrées par l'association Le Secours Catholique contre 52,6% en 1929, 55% des ménages pauvres, je parle des femmes, des femmes précaires, 57% des bénéficiaires du revenu social d'activité, 70% des travailleurs pauvres, occupent 79,5% des emplois à temps partiel et 70% des emplois en CDD.
- Voilà, etc., etc.
- Et en fait, on peut se dire, cette situation, et vous, Patrick Dujovany, avec votre épouse, avec votre comité, vous allez nous dire, c'est quoi ce fonds de dotation d'APAT ? Alors, le fonds de dotation d'APAT, c'est une ONG que nous avons créée avec ma femme il y a 5 ans et nous avons décidé d'agir...
Transcription générée par IA