Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio Bercov, dans tous ses états, le fait du jour.
- « Douaniers et douanières, vous faites un beau métier. Le bal comme le lierre, s'arrache sans pitié, d'invisibles frontières. » Eh oui, Baudecouffler a trouvé quand même la seule chanson hommage aux douaniers.
- Ça s'appelle « L'hymne à la douane » de Jocelyne Dorian. Retenez ce nom, Jocelyne Dorian, « Hymne à la douane ».
- Alors, je ne sais pas si ça fait plaisir aux trafiquants, aux comptes-aubandis et autres.
- En tout cas, ça fait plaisir à Donald Trump, notamment.
- Et ça fait un peu frémir, au contraire, dans les capitales du monde entier.
- Qu'est-ce qu'on va faire ? Qu'est-ce qu'on fait ? Etc.
- Je salue Ludovic Malot. Bonjour, Ludovic Malot.
- Bonjour, André. Merci pour l'invitation.
- Vous êtes économiste et entrepreneur. Vous avez écrit « Le suicide monétaire » aux éditions Maya.
- Alors, Ludovic Malot, avant de commencer avec vous, et de prendre le temps, évidemment, on prendra le temps d'en parler, je vais vous faire écouter deux ou trois choses.
- Donc, on sait ce qui s'est passé.
- Notamment pour l'Union européenne, le droit de douane de 20% a augmenté sur les importations en provenance d'Europe.
- Et puis, alors, réaction, réaction en chaîne, réaction à tous les États.
- Réaction d'abord des chefs d'État, notamment d'Emmanuel Macron, qui dit « Attention, attention, on ne va pas se laisser faire, on n'est pas naïfs.
- » Écoutez le Président de la République.
- « Simplement, on n'est pas naïfs, donc on va se protéger.
- Mais j'insiste sur l'importance de la réactivité, de bien préparer la réponse filière par filière d'être unis, et surtout qu'il y ait une solidarité dans chaque filière.
- Et donc, je pense que ce qui est important, et c'est tout le travail qu'il faut faire par filière, que les investissements à venir ou que les investissements annoncés ces dernières semaines, ils soient un temps suspendu tant qu'on n'a pas clarifié les choses avec les États-Unis d'Amérique. » Voilà. Il est très clair, Emmanuel Macron, il dit « Attendez, oui, oui, d'accord, d'accord, mais investisseurs, grands entrepreneurs, attendez, attendez.
- Et si vous avez décidé des choses, eh bien, prenez votre temps et n'investissez pas tout de suite. » Mais deux semaines plus tôt, qui était dans le bureau ovale de la Maison-Blanche ? Un certain Rodolphe Saadé, le président du plus grand consortium, effectivement, de Maritime et autres, CGM, et propriétaire, je veux dire, entre autres, de BFM TV, de RMC, et autres médias. Écoutez ce que disait, donc, il est reçu.
- Donald Trump est assis, et à deux bouts, presque derrière lui, il y a Rodolphe Saadé, et voici ce que dit le milliardaire franco-libanais.
- « President, yes, indeed, we are CMA, CGM, one of the leaders in shipping and logistics around the world.
- We are very enthusiastic about this big announcement of today.
- We are investing 20 billion dollars in shipping and logistics.
- This means the creation of 10,000 new American jobs.
- We are also looking at investing in shipbuilding of container vessels, and we most probably will be making also announcements in the next coming weeks, and we would like also, Mr. President, to go for more U.S. flag vessels, and we will go from 10 that we operate today to 30 U.S. flag ships. » Voilà. C'était Rodolphe Saadé, donc le président de la plus grande compagnie, effectivement, maritime du monde, l'une des plus grandes compagnies.
- C'est CMA, CGM, donc qui annonce, Donald Trump passible, mais plutôt content, évidemment, qu'il va investir 20 milliards de dollars en Amérique, créer 10,000 emplois en Amérique, il va d'ailleurs construire des vaisseaux de conteneurs, des transports de conteneurs en Amérique, et puis il va justement construire des bateaux battant pavillons américains.
- » Alors, qu'est-ce qui va se passer ? Est-ce que Rodolphe Saadé et beaucoup d'autres, d'ailleurs il n'est pas le seul qui a dit « Attendez, cher président de la République, vous êtes très gentil, mais nous, on ne va pas arrêter quand même d'investir et nos plans d'investissement à ce point de vue. » Et là, ça se compte qu'on l'a vu par milliards, par 20 milliards ou plus de dollars.
- Alors, on en est là.
-...
Transcription générée par IA