Retranscription des premières minutes :
- « Sud Radio Bercov dans tous ses états, le fait du jour » « Money, money, money, ma Stéphanie, in the rich man's world » Et oui, ah bah, money, money, money, mais en attendant, en attendant, qu'est-ce qui se passe ? Comme je vous ai dit, aujourd'hui, les tarifs commandés par le gouvernement Trump, les tarifs douaniers, etc., s'appliquent un peu partout dans le monde, avec les conséquences que l'on sait.
- Marc Toiti, bonjour.
- Bonjour, cher André, bonjour à toutes et à tous.
- Ravi de vous avoir, et vous êtes économiste, je rappelle que vous êtes conseiller économique de Itoro, et que vous avez votre chaîne YouTube qui marche très bien, Marc Toiti TV.
- Alors, là, on veut comprendre, est-ce que c'est le début de la fin ? Est-ce que c'est l'effondrement ? Est-ce que c'est... Qu'est-ce qui se passe ? Est-ce que Trump est une espèce de bout de feu qui fait n'importe quoi pour mettre l'incendie à la planète ? Expliquez-nous.
- Je pense qu'on rentre dans un nouveau monde, tout simplement.
- C'est-à-dire que ce n'est pas la fin du monde, c'est la fin d'un monde.
- Pour un nouveau qui est en train de s'installer, c'est-à-dire qu'effectivement, on était dans un monde de libre-échange, heureux, à priori heureux, sauf qu'il y avait effectivement des distorsions.
- Et de sacrées distorsions.
- Et notamment les Chinois, effectivement, qui ont des excédents commerciaux énormes.
- C'est-à-dire que là, ils ont battu un record le mois dernier.
- Rendez-vous compte, plus de 1 000 milliards de dollars d'excédents commerciaux.
- 1 000 milliards d'excédents ? 1 000 milliards d'excédents.
- Dites-moi, juste un mot de balance commerciale, nous, on est combien ? Nous, on est déficitaires.
- Nous, les Français, on est déficitaires de l'or de...
- 80 à 100 milliards, ça dépend, on avait eu des records à 150 milliards il y a quelques années.
- Et de l'autre côté, les Américains, eux, sont déficitaires de 1 000 milliards de dollars.
- Donc en fait, que dit aujourd'hui Trump ? Il dit simplement qu'il faut que ça change, entre guillemets.
- Donc il va mettre...
- L'Amérique a une dette colossale.
- Il est en train de mettre surtout des tarifs douaniers pour tout le monde.
- Et c'est vrai que la Chine a voulu jouer la surenchère.
- Donc là, maintenant, il annonce des tarifs douaniers pour la Chine de 104%.
- 104% ! Ah oui, c'est bon, les enchères sont montées.
- Exactement.
- Donc à partir de...
- À partir de là, c'est sûr qu'on est dans un monde de protectionnisme.
- Et quand, effectivement, il y a du protectionnisme, il y a deux conséquences.
- Ça veut dire qu'il y a moins d'échanges internationaux, il y a moins de commerce mondial, il y a moins d'exportations, etc.
- Donc ça fait ralentir la croissance mondiale.
- Et de l'autre côté, ça peut générer également de l'inflation.
- Parce qu'évidemment, si on produit, par exemple...
- Si on arrête d'acheter chinois aujourd'hui, en France, et qu'on produit tout en France, déjà, ça va prendre du temps.
- Parce que, par exemple, faire un ordinateur en France, ça n'existe pas.
- Un ordinateur français est fait en France, donc ça va prendre du temps.
- Et surtout, ça va générer de l'inflation.
- Et donc, à partir de là, s'il y a moins de croissance, plus d'inflation, ce qu'on appelle une stagflation, c'est-à-dire stagnation économique, inflation élevée, ça casse le pouvoir d'achat, ça fait du chômage, ça casse les profits des entreprises.
- Et donc, évidemment, les marchés boursiers, hop, s'effondrent.
- Mais attention, sur la baisse boursière, elle est tout à fait logique, voire salutaire.
- C'est-à-dire ? Parce qu'on avait eu une augmentation beaucoup trop forte ces dernières années.
- Et là, au moment où nous en parlons, c'est vrai qu'on a le crack, ou le mini-crack le plus fort depuis mars 2020.
- 2020, c'est-à-dire que c'était le début de la pandémie.
- Ah oui, depuis la pandémie, oui.
- On croit que c'était la fin du monde à l'époque, rappelez-vous, parce qu'on a voulu nous enfermer, on a essayé, bon bref.
- Donc là, les marchés, évidemment, se sont effondrés.
- Là, c'est du même acabit.
- On a la même baisse aujourd'hui qu'en mars 2020.
- Et ce qui est surprenant, c'est que, quelle est la bourse qui baisse le plus...
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