Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio Bercov, dans tous ses états, le fait du jour.
- Les portes du pénitencier bientôt vont se fermer et c'est là que je finirai.
- Eh oui, Johnny Hallyday, les portes du pénitencier, effectivement.
- Alors certains disent oui, mais il n'y a pas assez de pénitenciers, donc il n'y a pas assez de portes.
- Que doit-on faire ? Et le magazine L'Incorrect vient de sortir Tall Story.
- Tall Story, les détenus, surveillants au moignet, ils racontent.
- Bonjour André de Guerpel.
- Bonjour André Bercov, merci de me recevoir.
- Vous êtes journaliste à L'Incorrect.
- Alors que dit cette enquête ? Je rappelle ça avec quelques chiffres justes.
- 81 504 détenus pour 62 363 places.
- Réalisé par le gouvernement de l'Union Européenne.
- Réparti dans 186 établissements pénitentiaires, selon les derniers chiffres du ministère de la Justice.
- La France se positionne en leader européen de la surpopulation carcérale.
- Eh oui, près de 82 000 pour 62 000 places, grosso modo.
- Alors on parle, mais depuis longtemps, d'accélérer la création de places de prison.
- Il faut simplement rappeler ce que faisait Gérard Darmanin à l'époque.
- Ça ne prend pas pour construire des prisons.
- Cela ne prend pas moins de...
- 7 ans aujourd'hui, notamment à cause du cahier des charges trop gourmand.
- Ça fait des années qu'on en parle, et combien de temps encore ? Et Gérard Darmanin a ajouté, une place de prison coûte aujourd'hui, aux contribuables, 350 000 euros.
- On doit pouvoir descendre le coût significativement à 200 000 en rive de croisière, dit toujours le ministre de la Justice.
- Nous allons construire autant de places que prévu, mais en moins cher et plus vite.
- Alors, où en est-on ? Vous avez fait donc une enquête.
- Comment s'est passé vos enquêtes ? Vous êtes allés... Comment ça s'est passé ? En fait, l'idée, c'était d'avoir un vrai état des lieux des prisons en France.
- D'abord, parce qu'en fait, on en parle tout le temps dans l'actualité.
- On a toujours des polémiques sur Collantès, notamment, avec ces courses de karting qui sont organisées dans les prisons, avec l'évasion de Mohamed Amra, qui s'est évadé au péage d'Incarville.
- Avec les tablettes, les massages, etc.
- Il y a énormément de polémiques, et personne ne sait vraiment comment ça se passe.
- Alors nous, à l'Incorrect, on a voulu faire quelque chose d'assez différent, c'est-à-dire de donner la parole aux détenus, aux anciens détenus, aux surveillants pénitentiaires, aux SPIP aussi.
- Donc les SPIP, c'est ceux qui...
- Je monte entre le numéro de l'Incorrect, oui.
- Magnifique. Les SPIP, ce sont ceux qui s'occupent de la réinsertion pour les détenus, mais aussi aux aumôniers.
- Et à tout cet environnement de carcéral, on a voulu leur donner la parole.
- Et en fait, le constat est assez alarmant.
- D'abord, vous l'avez rappelé, on a une surpopulation énorme, 130% à peu près de surpopulation carcérale, qui est notamment liée aussi au fait qu'il y ait énormément de détenus étrangers dans nos prisons françaises.
- C'est 24,5%.
- Qui sont étrangers dans nos prisons.
- Oui, on dit... Corrigez-moi si je me trompe, Vendrie de Guerpel.
- On dit qu'il y a 24,5%, vous l'avez dit, de la population carcérale sont étrangers, alors que les étrangers ne représenteraient que 11% dans la population globale.
- Exactement. Et si on rentre dans les détails, il y a par exemple 4229 détenus algériens.
- Vous savez, un prisonnier coûte environ 130 euros par jour de détention.
- Alors si on fait une multiplication, on arrive à 200 millions d'euros.
- Voilà ce que nous coûtent les détenus algériens.
- Mais voilà, donc l'idée c'était de comprendre pourquoi est-ce que dans les prisons françaises, tous les mots de la société sont...
- Enfin, c'est vraiment un miroir grossissant de la société de tous les mots.
- On parle notamment du trafic de drogue, de stupes, et la possibilité pour les détenus de continuer à gérer leur trafic de stupéfiants.
- Et c'est vrai ça ! Est-ce que les détenus continuent à gérer et leur raconter nos mots ? Bien sûr, et je vais vous dire une chose, on va arrêter de se mentir en permanence, parce que 100% des détenus ont accès...
- Ils ont accès à un téléphone portable.
- 100% ? 100%.
- C'est peut-être pas eux qui ont...
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