Retranscription des premières minutes :
- « Sud Radio Bercov dans tous ses états, le fait du jour. » « Mévadé, mévadé, mévadé. » « Mévadé, mévadé, mévadé. » « Mévadé, dit la fouine. » Et oui, on comprend très bien que quand on est en prison, et on n'a qu'une envie, évidemment, c'est de se faire la malle, de se faire... de partir.
- Mais en attendant, les prisons, il en faut, sauf que vous verrez, il y a quelques personnes qui disent « Non, pas possible, on n'a pas besoin de ça. » Mais pour revenir au fond de la chose, au fond de l'affaire, c'est qu'on a vu, droit des prisonniers français, sur la porte taguée, quatre lettres, DDPF, taguée sur la porte du centre pénitentiaire de Toulon, la Farled.
- La prison, qu'avec 729 nuits, a été visée dans la nuit de lundi, à mardi, par plusieurs personnes qui ont tiré à l'arme lourde sur l'entrée empruntée par les fourgons pénitentiaires.
- À Villepinte, en 7 heures de nuit, des individus sont entrés sur le domaine pénitentiaire vers 22h30 et ont incendié trois véhicules appartenant à des agents.
- À Valence, dans la Drôme, une personne cagoulée est arrivée en trottinette et a mis le feu à deux voitures sur le parking de l'établissement.
- Vers 21h30, elles appartenaient à deux jeunes surveillants.
- Les établissements de Nanterre, d'Aix-Nuines, en Bouches-du-Rhône, ont été aussi touchés par des incendies de véhicules.
- À Marseille, l'inspection DDPF, droit des prisonniers, a été taguée sur une dizaine de voitures de l'administration pénitentiaire.
- La nuit précédente, sept voitures ont brûlé sur le parking de l'école nationale de l'administration pénitentiaire à Agen.
- Et le parking de la prison de Réau, en Seine-et-Marne, un véhicule a été incendié, un autre a été aspergé d'essence.
- Alors, qu'est-ce qui se passe exactement ? Qu'est-ce qui se passe ? Eh bien...
- On ne sait pas, encore une fois, je l'ai dit, si c'est coordonné ou pas, mais toujours est-il que la tension sur les prisons est montée et la tension dans les prisons est montée.
- Et je finirai par ceci.
- Le groupe Défense des droits des prisonniers français, vous savez, ce DDPF, où on a vu les tags un peu partout, il a dit ceci sur son canal Télégramme hier.
- « Nous ne sommes pas des terroristes, nous sommes là pour défendre les droits de l'homme à l'intérieur des prisons », écrivent-ils.
- Et ils ajoutent...
- « Surveillant, démissionnez tant que vous le pouvez, si vous tenez à vos familles et à vos proches.
- Si ce n'est pas une menace, c'est quoi ? » Bonjour Nicolas.
- Bonjour André Dercors, merci pour votre invitation.
- Bonjour Nicolas, merci à vous d'être là.
- Vous êtes agent de l'administration pénitentiaire, vous êtes surveillant pénitentiaire.
- Et ce qui s'est passé là, est-ce que ça vous étonne ou ça ne vous étonne pas ? Non, il n'y a rien d'étonnant dans ce qui se passe aujourd'hui.
- C'était prévisible depuis bien longtemps.
- Ça fait des années que les prisons sont sous tension et que voilà.
- Donc c'était vraiment prévisible.
- Moi, je savais que l'escalade de la violence allait se faire.
- Et comment alors, justement, vous le savez, ça fait plusieurs années, vous êtes donc surveillant pénitentiaire, qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce qui fait que justement il y a cette tension ? C'est vrai que ça ne date pas d'hier, c'est vrai que beaucoup de gens n'ont pas...
- C'est vrai que beaucoup de gens n'ont pas...
- C'est vrai que beaucoup de gens n'ont parlé, mais vous, vous connaissez ça de l'intérieur, et merci de témoigner, de comprendre qu'est-ce qui se passe, qu'est-ce qui fait qu'on en arrive à ce stade où on tire au mortier, on tire à l'arme lourde, on incendie des véhicules, sur le parking ailleurs, et on arrive à en dire, surveillant, attention à vos familles, si vous ne démissionnez pas, vous ne savez ce qui va vous arriver.
- Bon, je pense qu'aujourd'hui, c'est mettre sous pression un peu le surveillant, au vu de sa tâche du quotidien.
- Qui lutte contre, vous savez, les téléphones portables, les stupéfiants en détention, etc.
- Donc on nous prend pour cible aujourd'hui.
- Donc jusqu'à présent, c'était des...
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