Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, parlons IMO, Sylvain Lévy-Valency.
- On parle logement jusqu'à 10h avec vous, Sylvain Lévy-Valency, et avec votre invité.
- Absolument, merci. Bonjour, Eléonore Slamin.
- Bonjour.
- Merci d'être avec nous. Vous êtes maire adjointe dans le 12e arrondissement, vous êtes en charge du logement, de la lutte contre les inégalités et contre l'exclusion.
- Vous êtes également maire du quartier Bel Air Nord, c'est dans le 12e arrondissement.
- Tout à fait.
- Merci de répondre à nos questions. Vous avez publié un livre que je vais montrer, je ne sais pas si on a une caméra, voilà.
- En finir avec le gâchis de Maître Carré, ce que vous dites finalement en substance, c'est qu'on n'utilise pas assez finalement ces surfaces, et à l'instar d'une crise du logement sans précédent dans notre Ve République, vous vous insurgez contre ce phénomène-là, et vous vous dites finalement, on pourrait trouver des solutions, c'est bien ça ? Exactement. Aujourd'hui, il faut bien comprendre que nous vivons au cœur d'un immense gâchis, au même titre que le gaspillage alimentaire, que la fast fashion, le gaspillage de l'eau, de l'énergie.
- On vit au cœur d'un gaspillage immobilier, le gaspillage des mètres carrés, qui se caractérise très concrètement, déjà bien sûr par la vacance, 3 millions de logements vacants aujourd'hui sur l'ensemble du territoire national, 5 millions de mètres carrés de bureaux vides rien qu'en Ile-de-France, et puis il y a aussi la sous-utilisation massive et généralisée de nos mètres carrés.
- Grosso modo, 80% du temps, nos bureaux, nos écoles, nos équipements publics sont vides et ne servent à rien ni à personne.
- Qu'est-ce qu'on peut faire ? On va loger des personnes dans les écoles, on va aller dans les bâtiments publics, on va ouvrir finalement en rotation.
- Comment on peut faire pour optimiser ça ? L'idée, c'est de penser les espaces autrement.
- Pendant des années, la ville a été pensée par spécialisation avec des objets à usage unique, des bâtiments monofonctionnels avec un mantra, un bâtiment, un usage.
- Or, par nature, les espaces monofonctionnels sont condamnés à être en sommeil à certains moments de la journée, de la semaine ou de l'année, et à l'inverse, des quartiers et des bâtiments mixtes sont plutôt tournés vers une utilisation plus intensive.
- Et donc, très concrètement, l'idée, c'est pourquoi pas, en effet, faire en sorte que votre restaurant d'entreprise puisse être transformé en brasserie ouverte à tous le soir et le week-end, que nos écoles puissent proposer d'autres usages, d'autres services pendant les vacances scolaires, que nos bureaux inutilisés à certains moments de la journée pourraient très bien être proposés à des étudiants en manque d'espace de travail qui font parfois la queue devant la bibliothèque pendant des heures juste pour obtenir un petit poste de travail.
- Vous êtes sûr qu'un restaurant inter-entreprise, qui n'est pas forcément hyper sexy en termes de look, puisse accueillir du public en dehors des heures ? Mais oui, tout à fait.
- L'idée, ce n'est pas d'intensifier tout, tout le temps.
- N'allons pas dans...
Transcription générée par IA