Retranscription des premières minutes du podcast :
- Brigitte Laé, Sud Radio, le Love Conseil.
- Alors Philippe Renaud, on va parler de la dépendance.
- C'est vrai que le petit enfant, rappelons-le, est totalement dépendant de ses parents.
- Et ensuite, tout doucement, il apprend à s'auto...
- S'auto de...
- Non, je sais.
- Merci.
- Et en principe, à ce moment-là, il n'est plus dépendant.
- La dépendance émotionnelle, elle se traduit par une dépendance relationnelle le plus souvent à un ou une partenaire.
- Alors c'est un besoin qui est anormal, parce que bien sûr, on a besoin d'être aimé, reconnu, admiré.
- Mais quand on est complètement dépendant, ça prouve que quelque part, on manque un peu de confiance en soi, d'estime de soi, etc.
- Et on n'a pas été suffisamment sécurisé durant l'enfance.
- Et puis, il y a également la dépendance à Internet aujourd'hui qui va créer un lien virtuel, mais qui va donner l'illusion d'être totalement...
- complètement relié.
- Et je crois que ça, c'est important à comprendre.
- Quand on est un peu dépendant, on peut tomber dans cette dépendance sur Internet.
- Et puis, il y a aussi cette dépendance intellectuelle qui existe et qui consiste à ne pas vraiment savoir penser par soi-même.
- Et donc, on va se servir d'opinions.
- Et c'est, par exemple, les complotistes sont souvent dans une dépendance intellectuelle.
- Ils vont trouver une sorte de, entre guillemets, de gourou qui va leur faire...
- leur faire penser comme lui.
- Et du coup, ne finissent pas connaître vraiment leur propre opinion.
- Et c'est un petit peu dommageable parce que pour se réaliser soi-même, pour arriver à se connaître, il faut quand même sortir d'une dépendance.
- Donc, si vous êtes dans une dépendance amoureuse, une dépendance à Internet, une dépendance intellectuelle, attention parce que finalement, vous n'arriverez pas à savoir exactement qui vous êtes et donc à aller dans la bonne direction qui vous permet d'être...
- heureux.
- Mais oui, c'est presque ce que vous évoquez.
- Moi, j'ai été tellement fondamental.
- C'est presque une leçon de vie.
- Parce que...
- Quel est le...
- Je tiens très souvent à nous, psychothérapeutes, psychiatres, on nous demande quelle est la solution pour être bien dans la vie ? Moi, je dirais d'abord autonome.
- Ben oui, bien sûr.
- C'est-à-dire que...
- Et ça, ça vient de la toute petite enfance.
- C'est-à-dire, si on crée des liens, des liens de dépendance qui se poursuivent à l'état d'adulte, l'autonomie n'est pas totale et je vais être très lié à des contraintes.
- En plus, dépendance, ça va entraîner des mécanismes que nous appelons obsessions.
- C'est-à-dire qu'on va avoir des mécanismes qui vont nous bloquer, nous verrouiller dans des situations qu'on ne pourra pas dépasser.
- Et c'est très vrai que l'autonomie, d'abord parentale, et l'autonomie parentale, ça ne veut pas dire j'abandonne mes parents.
- J'ai autant de liens avec mes parents.
- Par contre, je suis autonome.
- Je n'ai pas besoin d'échanger toutes les émotions.
- Je n'ai pas besoin de tout dire.
- Et ça, ce n'est pas très souvent compris.
- Vous avez complètement raison.
- C'est un des éléments les plus importants.
-...
Transcription générée par IA