Retranscription des premières minutes du podcast :
- Brigitte Lay, Sud Radio, le Love Conseil.
- Alors, Yves Obslati, vous venez de le dire, il y a des personnes qui sont asexuées, enfin c'est une orientation sexuelle, enfin plutôt pas vraiment sexuelle.
- Le mouvement des personnes asexuées a plutôt pris naissance aux Etats-Unis, il y a déjà quelques années, et ça ne concerne pas grand monde.
- Et en même temps, on a l'impression que ce mouvement semble séduire de plus en plus de personnes.
- Ce qu'il faut quand même déjà dire, c'est que les asexués ne renoncent pas à l'amour, ils éprouvent l'envie de vivre avec quelqu'un, mais en revanche, ils n'éprouvent pas le besoin d'avoir des relations sexuelles.
- Ce n'est pas du tout important pour eux, faire l'amour n'est pas indispensable.
- Alors c'est vrai que ce n'est pas indispensable à notre survie, et puis qu'il y a des gens qui ont plus de besoins sexuels que d'autres, et qui ont une meilleure ou pas qualité de libido.
- Mais si on peut connaître à certains moments des périodes d'abstention, d'abstinence, ne plus du tout et ne pas du tout avoir envie de faire l'amour, c'est assez curieux.
- Moi j'ai tendance à dire que ça vient plus du psychisme que du plan biologique, mais Yves Obslati nous le dira dans un instant.
- En tout cas, c'est leur choix, et s'ils ont un partenaire qui est d'accord avec cette philosophie, on n'a pas à juger.
- Je trouve quand même qu'il faut dire à ces personnes qui sont dans cette mouvance d'asexualité, de ne pas nier leur corps, parce que malgré tout on est incarné dans un corps, et ce corps nous parle bien plus qu'on ne l'imagine.
- Est-ce que vous pensez que c'est biologique, ou est-ce que vous êtes comme moi à penser que c'est plus quand même dans la tête, Yves Obslati ? 50-50.
- Ça peut être aussi biologique que dans la tête.
- Biologique, c'est des hommes, donc quand ils n'ont pas de testostérone, évidemment ils ne pensent pas au galipette.
- Mais ici, il faut mettre les choses au point.
- On n'est pas obligé d'aimer le sexe.
- On ne peut pas obliger quelqu'un à aimer le sexe.
- C'est un choix, comme vous avez bien dit, donc ça ne m'attire pas.
- L'asexualité, ce n'est pas mon truc, donc je ne m'éloigne de l'asexualité.
- Alors l'asexualité, il y a plusieurs définitions.
- Il y a la majorité des gens qui définissent, donc ne pas être attiré par quelqu'un.
- Moi, ce n'est pas ça.
- Ma définition de l'asexualité, ils n'ont pas de relation sexuelle, ils ne se masturbent pas, ils n'ont pas de fantasme.
- Ils n'ont aucune activité sexuelle.
- Donc, ils ont le droit d'exister, le droit d'aimer la vie, de ne pas aimer la vie.
- Ça, c'est leur truc.
- Quelque chose dont je suis contre, alors là, je réagis, quand ils font du prosélytisme.
- Du prosélytisme en disant, nous, on est bien, vous êtes tous des pervers sexuels, vous ne pensez qu'à ça, nous, on est des gens bien, vous, vous...
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