Retranscription des premières minutes :
- Brigitte Laé, Sud Radio, le Love Conseil.
- Alors Yves-Alexandre Talman, on va parler du niveau d'attachement.
- Je sais que vous connaissez forcément les trois niveaux d'attachement, sécure, évitant ou anxieux.
- C'est très très connu, donc je ne vous ferai pas l'affront de vous expliquer de quoi il s'agit.
- En tout cas, ça permet pour ceux qui nous écoutent de mieux comprendre où se situe notre partenaire.
- Alors il y a d'abord les personnes qu'on appelle sécures, qui sont généralement, alors c'est 70% je crois de personnes sécures en moyenne, donc c'est la majorité, et c'est évidemment des personnes qui sont plus faciles dans les relations amoureuses, puisqu'elles sont naturellement dans la capacité à être dans l'intimité sans s'inquiéter, plus facilement aussi capables de communiquer, et généralement...
- avec une capacité à gérer leurs émotions un peu plus dans la norme, si je puis dire.
- En revanche, les personnes qui sont sur le modèle évitant sont généralement moins à l'aise avec l'attachement, elles peuvent se montrer en apparence indépendantes, mais c'est souvent une façon justement de ne pas trop s'engager, et elles ne posent généralement pas trop de questions non plus sur la relation, parce qu'elles n'ont pas envie de provoquer une...
- une culture, et elles ont tendance à instaurer une petite distance affective.
- Et les personnes anxieuses, c'est peut-être les plus complexes, parce qu'en effet, elles peuvent se montrer hyper attachées, hyper susceptibles, assez... avec des comportements parfois assez contradictoires, voilà, donc...
- C'est pas inintéressant quand même, je trouve, Yves-Alexandre Tallemann, d'essayer d'analyser quel genre d'attachement a eu notre partenaire dans l'enfance, hein, parce que c'est évidemment dans l'enfance que ça se dessine.
- Oui, c'est le... on va dire le premier pas sur le chemin de pouvoir identifier, de mettre des mots, hein, sur ces styles d'attachement.
- Après, l'autre aspect, c'est les pas suivants, c'est-à-dire comment modifier ces styles d'attachement, puisqu'on a affaire quand même à des croyances qui sont bien solidement ancrées, hein, si elles remontent, ben, à nos figures d'attachement, papa, maman et autres.
- Et...
- À l'heure actuelle, on a mis le doigt quand même sur les mécanismes qui permettent de modifier ce type de croyances vraiment profondes, vraiment enfouies, et c'est un petit peu paradoxal parce que prendre conscience, en discuter, même avec un thérapeute, ne va souvent pas être suffisant.
- Ce qu'on a pu constater, c'est qu'il fallait amener notre cerveau, parce que là, on est dans la neuro... enfin, les neurosciences, notre cerveau à faire une erreur de prédiction.
- Bien sûr.
- C'est-à-dire de demander, par exemple, à son partenaire, qu'est-ce qui va se passer, à ton avis, dans notre relation, etc., pour que le scénario anticipé soit mis en défaut.
- Et cette façon-là de faire amène la croyance à pouvoir être réécrite.
- Et c'est donc très intéressant de confronter la personne, pas simplement au niveau des mots, mais vous voyez que là, il y a un passage à l'action.
- Par exemple, hein, oui, mais je suis...
- Je suis sûr que tu vas me quitter si tu vas ceci, cela.
- OK, d'accord, regardons.
- Et le soir, la personne revient.
- Alors, ta croyance...
- Oui, mais demain, peut-être que... OK, regardons.
- Et comme ça, ça amène quand même, non pas la personne en conscience, mais vous voyez, son cerveau, à travers ses prédictions, à modifier les attentes par rapport à la réalité.
- Oui, d'ailleurs, on sait que lorsqu'on dit les choses, ça modifie nos pensées dans le cerveau.
- Donc, c'est certainement un exercice tout à fait efficace.
- .
Transcription générée par IA