Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le meilleur de Sud Radio, John Rakotosafi.
- On va retrouver aussi nos éditorialistes du mercredi, Thomas Guénolé et Elisabeth Lévy pour parler de la crise mondiale qu'on est actuellement en train de vivre.
- Mais avant ça, retour sur ce qui s'est passé autour de l'A69 et puis les ZFE avec le ministre délégué en charge des transports, Philippe Tabarro, que c'était vendredi sur Sud Radio.
- Benjamin Gleize.
- Mon invité politique ce matin, c'est le ministre chargé des transports, Philippe Tabarro. Bonjour.
- Bonjour.
- Et merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio. Venons-en à cette suspension du chantier de l'A69 entre Castres et Toulouse.
- Le préfet qui a fait appel de la décision, c'est effectif. Ça a été déposé ? Oui, ça sera déposé dans les jours qui viennent. On travaille sur un mémoire, bien sûr, pour faire appel.
- Et surtout pour...
- Pour demander un sursis à exécution. C'est ça aussi le vrai sujet de la décision.
- Pour continuer le chantier d'ici à l'appel, qui... Bon, on connaîtra la décision d'appel d'ici un an, un an et demi, quoi, en gros.
- Comme toutes les décisions en appel, la décision partira à la cour administrative d'appel de Toulouse. Il y aura une instruction de nouveaux magistrats.
- Mais la question qui se pose à nous à l'heure où on parle, c'est la situation du chantier.
- À la fois un chantier qu'il faut sécuriser parce que des personnes essaient d'envahir ce chantier.
- Vous connaissez le phénomène des zadistes qui ont l'habitude d'occuper un certain nombre de chantiers. Ils l'ont déjà fait dans notre pays.
- Donc ça prend du temps. Les entreprises sont mobilisées là-dessus. Et puis c'est une catastrophe également concrète et immédiate sur un plan économique.
- C'est-à-dire qu'il y a 1 000 personnes aujourd'hui qui sont...
- Au chômage, il y a 3 000 à 4 000 personnes qui sont indirectement concernées, qui sont des sous-traitants, qui avaient commandé du matériel, qui sont en cessation de paiement.
- Donc on ne se rend peut-être pas compte quand on entend une décision comme ça et notamment quand on va la fêter, comme ça a été le cas de quelques dizaines de personnes sur la place du Capitole.
- Mais il y a des personnes qui pleurent aujourd'hui par rapport à l'arrêt de ce chantier.
- Ce que vous leur dites à ces personnes qui pleurent, c'est que l'État ira jusqu'au bout ? Potentiellement jusqu'à saisir le Conseil d'État, si c'est nécessaire ? Nous sommes déterminés à mener ce chantier, à ce que le chantier soit mené à bien. Pourquoi ? Parce qu'on pense plus que jamais que c'est un projet qui est indispensable pour désenclaver le Tarn, pour des raisons d'aménagement du territoire, pour des raisons économiques, pour des raisons de sécurité, parce que c'est la crédibilité de l'État qui se joue aussi.
- Si demain ce chantier est arrêté...
- Les finances de l'État ? Les finances de l'État, ce sera aux contribuables, c'est les chiffres qui sont sortis.
- Non, je n'ai pas ce détail de chiffres que certains parlementaires ont pu sortir.
- Ce que je peux vous dire, c'est que c'est la crédibilité de l'État qui se joue et de toutes les collectivités territoriales.
- Je rappelle que le projet est financé et soutenu très fortement par la région Occitanie, par le département du Tarn et d'autres collectivités.
- Et cela va faire jurisprudence sur l'ensemble du territoire national.
- On a aujourd'hui des projets routes.
- Autoroutiers, autoroutiers ou ferroviaires qui sont remis en cause par cette décision.
- C'est la fin des grands projets.
- Si cette décision est confirmée...
- La région de la Grande Vitesse Bordeaux-Toulouse, celle de Montpellier-Perpignan, il y a une inquiétude autour de ces projets ? Bien sûr qu'il y a une inquiétude.
- Je reçois un certain nombre d'élus locaux, comme je le fais, de parlementaires sur l'ensemble de leurs sujets.
- Tous les jours, ils viennent me présenter leurs projets en me disant qu'on a une déclaration d'utilité publique.
- Donc, on est certain que le projet va commencer, va aller au bout.
- Non, aujourd'hui, tel que cela a été jugé, si l'appel ne vient pas apporter des éléments nouveaux ou si le législateur ne précise pas les choses, vous pouvez arrêter un chantier à n'importe...
Transcription générée par IA