Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, le numérique pour tous, Vanessa Pérez.
- Bonjour et bienvenue dans le numérique pour tous, l'émission dédiée au numérique, à l'innovation et à la tech responsable.
- Et aujourd'hui, nous allons vous parler d'un objet qui vous est familier puisqu'il s'agit de nos smartphones.
- Alors, il représente une partie importante de notre vie, avec toutes les applications qui permettent un peu de nous lire, mais il est peut-être et aussi un objet de surveillance.
- Alors, mythe ou réalité, c'est ce que nous allons tenter de découvrir avec nos invités.
- Le numérique pour tous, spécial smartphone et vie privée, c'est tout de suite et c'est sur Sud Radio.
- Sud Radio, le numérique pour tous, Vanessa Pérez.
- Et pour commencer cette émission, j'ai le plaisir d'accueillir notre décodeur, on va dire, de la technologie, Fabrice Epelboin.
- Fabrice, je rappelle que vous êtes enseignant à Sciences Po, vous êtes également entrepreneur.
- Alors, la première question, elle est toute douce, Fabrice.
- J'aimerais qu'on se la pose entre les propriétaires d'iPhone ou de Samsung.
- Est-ce que déjà, ça nous définit socialement ? Ça définit.
- La lutte des classes, qui est un structurant social assez imposé en Europe.
- Les riches ont des iPhones, les pauvres ont des Androïds, pour faire simple.
- Il y a quelques exceptions, mais finalement, elles sont rares.
- Ça définit votre classe sociale.
- Alors, on peut le personnaliser, on le sait tous, à son téléphone, que ce soit avec une sonnerie, que ce soit avec un écran, un économiseur d'écran.
- Là aussi, est-ce que c'est une proclamation identitaire ? Bien sûr, quand vous avez la photo de votre gamin ou de votre bien-aimé sur votre téléphone, très clairement, vous affichez une partie de votre intimité à tout le monde, mais en tout cas, des gens qui sont à proximité.
- Donc oui, ça fait très clairement partie de l'habillage identitaire autour d'un iPhone.
- La sonnerie aussi ? La sonnerie, comme le fond d'écran, comme certains types d'applications qui définissent vraiment qui on est à travers la personnalisation.
- De la même façon qu'on peut fine-tuner une voiture et lui ajouter des ailerons, des flammes sur les côtés.
- On peut faire exactement la même chose et de façon beaucoup plus simple avec son iPhone parce que c'est plus facile de changer.
- Alors, on va rentrer un petit peu plus en profondeur dans ce que notre téléphone dit de nous.
- On a tous effectivement des applications.
- Alors, je vais peut-être mettre à part les applications musicales parce qu'effectivement, on se fait dans le top des applications.
- Mais on arrive à définir un profil psychologique avec les applications que l'on trouve dans un téléphone ? Ah oui, si vous avez Tinder, forcément, ça dit quelque chose de vous, c'est clair.
- Si vous avez LinkedIn aussi, ça dit quelque chose de vous.
- Et donc forcément, quelqu'un qui n'aura pas LinkedIn mais qui aura Tinder et Snapchat, par exemple, vous n'allez pas en avoir la même image que quelqu'un qui, par exemple comme moi, LinkedIn, et Twitter.
- C'est deux usages différents qui présupposent des profils très différents derrière.
- Et là, la catégorisation est claire ou alors ce sont des...
- C'est plus complexe, c'est beaucoup plus complexe.
- Alors évidemment, Snapchat, c'est plus un truc pour les jeunes et LinkedIn, plus un truc pour les vieux.
- Mais au-delà de la segmentation par tranche d'âge, il y a des segmentations qui la sont beaucoup plus complexes que juste un statut social, un niveau de revenu ou une classe d'âge.
- Alors, on va rentrer encore plus dans la profondeur du téléphone.
- C'est vrai que quand nos micros sont ouverts au niveau des différentes applications, donc vous pouvez avoir un micro ouvert sur Facebook, sur Instagram, là, on va commencer à en savoir encore plus sur vous et vous pousser de l'information, ce qu'on appelle ces bulles de fil qui correspondent un petit peu à vos attentes.
- Est-ce que là, on passe un seuil ? Il y a beaucoup de fantasmes sur le micro ouvert.
- Facebook n'écoute pas à travers le micro.
- Facebook recueille une quantité incroyable d'informations, tout ce qu'il peut, et arrive, grâce à de l'intelligence artificielle, pas la version de chez LGBT, en génération, celle dans laquelle on baigne depuis...
Transcription générée par IA