Avec François Ruffin, député LFI/Picardie Debout de la Somme
François Ruffin, député LFI/Picardie Debout de la Somme, est l'invité politique de Jean-Jacques Bourdin
Les invités
Rendez-vous incontournable du matin, tous les jours à 8h30, les grands acteurs de la vie politique s'expriment au micro d’un Jean-Jacques Bourdin sans filtre. Retrouvez "L'invité Politique" sur Sud Radio et en podcast.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 2 premières minutes de votre émission :
"Est-ce que vous aussi vous appelez ce matin la convergence des colères ?"
Jean-Jacques Bourdin : Il est 8h34, bonjour à toutes et à tous, merci d'être avec nous. Les Français veulent savoir, parlons vrai ce matin avec François Ruffin, député LFI de la Somme, bonjour.
François Ruffin : Bonjour.
Jean-Jacques Bourdin : Merci d'être avec nous. Vous aviez publié en 2018 un livre qui a pour titre « Un député à la ferme ». A l'époque, vous avez rencontré des agricultrices et des agriculteurs. Je vais y revenir, je vais revenir sur ces rencontres, mais regardons l'actualité. L'actualité c'est cette mobilisation qui se poursuit autour de bloquées, manifestations devant des bâtiments publics, des banques, péages ouverts gratuits, actions contre le groupe Lactalis, etc. Partout en France, la mobilisation se poursuit, endeuillée hier par le décès d'Alexandra et de sa fille de 12 ans, Camille. Alexandra, éleveuse de vaches limousines, productrice de maïs dans l'Ariège. J'ai remarqué d'ailleurs la dignité, la dignité des agriculteurs de l'Ariège après ce décès. Et puis l'exploitation immédiate politique, vous l'avez vu, comme moi, notamment d'Éric Zemmour et d'autres, qui ont parlé tout de suite des trois personnes qui ont percuté ces bottes de paille et qui ont tué cette agricultrice, trois personnes qui étaient sous OQTF, des arméniens chrétiens, en plus qui étaient là en France, qui devaient, c'est vrai, les demandes d'asile avaient été Repoussées. Bon, enfin, je vais pas revenir là-dessus. Dites-moi, Fabien Roussel appelle à la convergence des colères. Est-ce que vous aussi vous appelez ce matin la convergence des colères ?
François Ruffin : D'abord, puisque vous avez évoqué ce drame, dire toutes mes condoléances à la famille, toute la tristesse qu'on peut éprouver quand il y a une tragédie comme ça qui se passe et que maintenant, il y a un travail qui doit être fait par la police, puis par la justice. Ensuite, avant de parler de la convergence des colères, il faut quand même parler de la colère du monde paysan aujourd'hui et qui, en fait, qui a des années, des années de raison d'être. Moi, la question que je viens poser, et en fait, la question que je pose depuis maintenant sept ans à l'Assemblée nationale, c'est on a vu partir nos usines. (...)