Avec Sabrina Agresti-Roubache, Secrétaire d'État chargée de la Citoyenneté et de la Ville
Sabrina Agresti-Roubache, Secrétaire d'État chargée de la Citoyenneté et de la Ville, est l'invitée politique de Jean-Jacques Bourdin
Les invités
Rendez-vous incontournable du matin, tous les jours à 8h30, les grands acteurs de la vie politique s'expriment au micro d’un Jean-Jacques Bourdin sans filtre. Retrouvez "L'invité Politique" sur Sud Radio et en podcast.
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Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 2 premières minutes de votre émission :
"La population se taire, les aires de jeu sont vides, les commerces ferment."
Jean-Jacques Bourdin : Il est 8h34, bonjour à toutes et à tous, les français veulent savoir, ce matin parlons vrai avec Sabrina Agresti-Roubache, qui est secrétaire d'État chargée de la citoyenneté et de la ville. Bonjour.
Sabrina Agresti-Roubache : Bonjour Jean-Jacques.
Jean-Jacques Bourdin : Merci d'être avec nous, le quartier du chemin bas d'Avignon. A Nîmes. Entre sept et huit mille habitants, huit mille habitants à peu près, dans le quartier. Un homme tué devant son fils de huit ans il y a deux semaines. La violence liée au trafic de drogue est quotidienne, jour et nuit. Les habitants veulent fuir le quartier. Les parents hésitent à envoyer leurs enfants à l'école ou au collège. La population se taire, les aires de jeu sont vides, les commerces ferment. Les professeurs se mettent en arrêt maladie. Comment vivre encore dans ce quartier ? Et savez-vous ce que demandent les habitants ? Que demande-t-il ? L'intervention de l'armée ?
"Quand j'avais dit, je veux du bleu de partout, on mettait tomber dessus."
Sabrina Agresti-Roubache : Alors, j'avais déjà répondu, alors je vais répondre à votre question de manière très simple et pragmatique. Justement, comme je viens de là, je connais ça mieux que personne. La première chose, c'est que l'Etat, la République, n'abandonnera jamais aucun quartier.
Jean-Jacques Bourdin : Le quartier est déjà abandonné, pardon.
Sabrina Agresti-Roubache : On reprend la main comment ? La première chose, c'est la sécurité. On en parlait juste avant, de mettre des moyens massifs comme on l'a fait sur Marseille. Vous savez, de pilonner les points de deal, de pilonner, c'est-à-dire, pilonner c'est quoi ? Pilonner, c'est de mettre des moyens, des effectifs de police inédits dans un endroit, un quartier qui a des problèmes exceptionnellement difficiles. Donc, on fait quoi ? On met la CRS 81. Vous vous imaginez ? Je comprends ce que vous dites. Vous comprenez ce que je vous dis ? On en est là. Sécurité, on met de la sécurité de partout, du bleu. Quand j'avais dit, je veux du bleu de partout, on mettait tomber dessus. Donc, ça, c'est la première chose. (...)