Avec Olivier de Bavinchove, ancien chef d'état-major de la force internationale de l'OTAN
Olivier de Bavinchove, ancien chef d'état-major de la force internationale de l'OTAN, est l'invité politique de Jean-Jacques Bourdin
Les invités
Rendez-vous incontournable du matin, tous les jours à 8h30, les grands acteurs de la vie politique s'expriment au micro d’un Jean-Jacques Bourdin sans filtre. Retrouvez "L'invité Politique" sur Sud Radio et en podcast.
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"Que dit le militaire devant ce vote ? Quelle réaction ? Soulagement ou pas ?"
Jean-Jacques Bourdin : Olivier de Bavinchove, qui a recommandé les forces internationales et françaises en Afghanistan. Bonjour Olivier de Bavinchove. Vous avez aussi dirigé le corps européen, c'est ça, d'intervention rapide européen. Bien. Olivier de Bavinchove, regardons évidemment d'un point de vue militaire, mais aussi politique, mais militaire avant tout, le conflit entre l'Ukraine et la Russie. Je pense qu'il est bon de faire le point sur ce conflit, parce qu'on entend tout et n'importe quoi autour de ce conflit, notamment de la part des politiques. Alors, hier, il y a eu ce débat suivi d'un vote à l'Assemblée nationale, vote 372 députés pour l'accord de sécurité franco-ukrainien, 99 contre. Que dit le militaire devant ce vote ? Quelle réaction ? Soulagement ou pas ?
Olivier de Bavinchove : Il dit que d'abord, je pense qu'il y a une prise de conscience des menaces réelles qui pèsent sur la sécurité en Europe. Et on voit bien que toute l'architecture de sécurité qui avait été mise en place depuis déjà presque 50 ans en Europe pour permettre à la fois des échanges et favoriser le développement, la croissance et les relations entre les différentes parties de l'Europe, l'Est et l'Ouest de l'Europe, toute cette architecture de sécurité devra être repensée. Elle est devenue caduque du fait de la guerre et de l'invasion que mène la Russie en Ukraine. Il va donc falloir faire preuve d'imagination. Mais sur le vote lui-même, je me félicite qu'il y ait une très large majorité, très grande majorité en ces temps assez incertains où les majorités sont assez difficiles à constituer au Parlement. On sent bien qu'il y a une réelle prise de conscience des hommes et des femmes politiques de notre pays, mais plus généralement de ceux qui nous environnent dans les pays voisins, de ce risque et de ce danger que fait peser la Russie sur l'avenir.
Jean-Jacques Bourdin : Bien, nous allons revenir sur les conséquences géopolitiques de ce conflit. (...)