Avec Manon Aubry, députée européenne tête de liste LFI aux élections européennes
Manon Aubry, députée européenne tête de liste LFI aux élections européennes, est l'invitée politique de Jean-Jacques Bourdin
Les invités
Rendez-vous incontournable du matin, tous les jours à 8h30, les grands acteurs de la vie politique s'expriment au micro d’un Jean-Jacques Bourdin sans filtre. Retrouvez "L'invité Politique" sur Sud Radio et en podcast.
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"Appel au soutien aux Palestiniens à poursuivre le mouvement dans toutes les universités. Est-ce que vous les encouragez ?"
Jean-Jacques Bourdin : Bonjour, bonjour à toutes et à tous, vous voulez savoir ? Eh bien parlons vrai ce matin avec Manon Aubry, tête de liste LFI aux élections européennes. Manon Aubry, bonjour.
Manon Aubry : Bonjour Jean-Jacques Bourdin.
Jean-Jacques Bourdin : Merci d'être avec nous. Vendredi, des étudiants de Sciences Po, une minorité, 150 à 200 étudiants sur 13 000, bloquaient l'école Sciences Po. Aujourd'hui, hier, ensuite, après vendredi, des syndicats étudiants ont appelé au soutien aux Palestiniens à poursuivre le mouvement dans toutes les universités. Est-ce que vous les encouragez ?
Manon Aubry : Oui, je les encourage. Je pense qu'ils sont l'honneur de notre pays. Ce sont des jeunes étudiants, y compris des étudiants en droit international, qui se mobilisent, pourquoi ? Pour que le droit international soit respecté, pour que le massacre cesse dans la bande de Gaza, là où il y a eu maintenant près de 35 000 morts, où il y a eu autant d'enfants qui sont morts en 4 mois, qu'en 4 ans dans l'ensemble des conflits internationaux. Et ils se mobilisent pour que la France retrouve sa voie de la paix sur la scène internationale et défendent notamment des sanctions à l'égard du gouvernement de Benjamin Netanyahou, cessent d'exporter des armes. Et vous savez, moi j'ai non seulement étudié à Sciences Po, mais j'ai enseigné notamment le droit international à Sciences Po. Et je suis fière de voir que des étudiants prennent à la lettre le droit international et demandent des comptes à notre pays.
Jean-Jacques Bourdin : Vous les encouragez à quoi ?
Manon Aubry : À se mobiliser !
Jean-Jacques Bourdin : À se mobiliser à manifester. À se manifester, à bloquer les universités.
Manon Aubry : C'est à eux de définir leur modalité d'action.
Jean-Jacques Bourdin : À bloquer les universités.
Manon Aubry : Mais Jean-Jacques Bourdin, c'est à eux de définir leur modalité d'action.
"Mais bien sûr que je les appuierai à se mobiliser !"
Jean-Jacques Bourdin : Mais vous appuierez ?
Manon Aubry : Mais bien sûr que je les appuierai.
Jean-Jacques Bourdin : S'ils vous appellent à bloquer les universités, vous appuyez.
Manon Aubry : Mais bien sûr que je les appuierai. Mais comme, vous savez, des mobilisations étudiantes, combien il y en a eu dans l'histoire de notre pays ? Il y en a eu, moi, ma première mobilisation quand j'étais jeune, c'était contre le contrat première embauche. Il y en a eu un paquet de facs à l'époque, en 2006, qui ont été bloqués. Donc évidemment...
Jean-Jacques Bourdin : C'était un sujet franco-français.
Manon Aubry : Mais on a le droit de se mobiliser pour des sujets français, comme des sujets internationaux, parce que ça se passe à quelques milliers de kilomètres d'ici, on doit fermer les yeux pour des milliers de gens qui meurent, sous les bombes, qui meurent de famine. Moi, je ne resterai pas silencieuse, et je suis fière que la jeunesse de notre pays ouvre les yeux, et ouvre les yeux sur le monde. (...)