Avec Prisca Thevenot, Ministre déléguée chargée du Renouveau démocratique et porte-parole du gouvernement
Prisca Thevenot, Ministre déléguée chargée du Renouveau démocratique et porte-parole du gouvernement, est l'invitée politique de Jean-Jacques Bourdin
Les invités
Rendez-vous incontournable du matin, tous les jours à 8h30, les grands acteurs de la vie politique s'expriment au micro d’un Jean-Jacques Bourdin sans filtre. Retrouvez "L'invité Politique" sur Sud Radio et en podcast.
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Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 3 premières minutes de votre émission :
"Dimanche soir : voitures en feu, commissariats attaqués, des incendies, des commerces en feu..."
Jean-Jacques Bourdin : Bonjour, bonjour à toutes et à tous, vous voulez savoir ? Alors parlons vrai ce matin avec Prisca Thevenot, qui est porte-parole du gouvernement et ministre du Renouveau Démocratique. Prisca Thevenot, bonjour.
Prisca Thevenot : Bonjour Jean-Jacques Bourdin.
Jean-Jacques Bourdin : Je vais commencer avec la situation en Nouvelle-Calédonie, évidemment, territoire français dans le Pacifique Sud, émeute depuis dimanche soir, voitures en feu, commissariats attaqués, des incendies provoqués par des émeutiers à Nouméa, la capitale, et dans la banlieue de Nouméa, des entreprises, des commerces en feu. Quelle est la situation aujourd'hui ?
Prisca Thevenot : Déjà, permettez-moi d'avoir un mot à l'endroit des forces de l'ordre. Nous avons 35 forces de l'ordre qui ont été blessées, effectivement, dans les pillages qui ont eu lieu hier, également des magasins qui ont été brûlés, des voitures incendiées. Je dois le rappeler que si des désaccords existent, ils ne peuvent et ils ne doivent jamais, jamais trouver leur solution ou une conclusion dans la violence.
Jean-Jacques Bourdin : Blessés par balles ?
Prisca Thevenot : Des blessés, des blessés très graves, et c'est pour ça qu'un couvre-feu a été mis en place. Il sera prolongé ce soir. Des renforts ont été annoncés par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui sont déployés et envoyés. Je dois le dire à nouveau, encore une fois, le débat doit pouvoir avoir lieu. Les dialogues doivent pouvoir laisser toute sa place dans ce qui se passe en ce moment, dans le cadre du dégel électoral. La violence ne sera jamais une solution.
"Est-ce que vous allez suspendre l'examen de la réforme ?"
Jean-Jacques Bourdin : Des armes de gros calibre, des armes de gros calibre, ont été employées par les émeutiers, par certains émeutiers. On dit que certains émeutiers ont tiré sur les forces de l'ordre. C'est vrai ou faux ?
Prisca Thevenot : Alors, je ne sais pas s'ils ont tiré sur les forces de l'ordre, mais voyez les images par vous-même, les images qui nous sont parvenues, sont d'une extrême violence. C'est la raison pour laquelle, tout de suite, des mesures ont été mises en place de couvre-feu et de renfort sur place. Je dois le dire encore une fois, il ne s'agit pas simplement de commenter ou ici de se lamenter. Il faut appeler au calme. Nous avons un débat qui a eu lieu et qui a commencé hier à l'Assemblée Nationale. Ce débat n'est pas nouveau. Il a commencé au Sénat avec un texte qui a été adopté, puis en commission à l'Assemblée Nationale et il s'est ouvert hier à l'Assemblée Nationale. Nous devons pouvoir le poursuivre dans le calme.
Jean-Jacques Bourdin : Alors, justement, les indépendantistes canaques, jeunes, souvent, contestent la réforme constitutionnelle examinée depuis hier à l'Assemblée Nationale. De quoi s'agit-il ? Les résidents. Les résidents en Nouvelle-Calédonie installés depuis au moins dix ans pourront voter aux élections locales. Les indépendantistes s'y opposent. Est-ce que vous allez suspendre l'examen de la réforme ?
Prisca Thevenot : Il y a un débat parlementaire qui a lieu en ce moment qui va reprendre cet après-midi après les questions au gouvernement. Nous devons pouvoir laisser un texte législatif poursuivre son cheminement. Un texte législatif a lieu justement de laisser place au débat et nous devons le respecter. Et c'est l'ancienne parlementaire qui le dit. Nous devons pouvoir le respecter. Il a eu lieu hier jusque tard dans la nuit. Il va reprendre tout à l'heure après la séance de questions au gouvernement. Et c'est ça qui importe aujourd'hui. (...)