Adrien Quatennens, député LFI du Nord, est l'invité politique de Jean-Jacques Bourdin
Les invités
Rendez-vous incontournable du matin, tous les jours à 8h30, les grands acteurs de la vie politique s'expriment au micro d’un Jean-Jacques Bourdin sans filtre. Retrouvez "L'invité Politique" sur Sud Radio et en podcast.
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"Les agents pénitentiaires, des morts au travail."
Jean-Jacques Bourdin : Bonjour, bonjour à toutes et à tous, vous voulez savoir ? Alors parlons vrai ce matin avec Adrien Quatennens qui est député LFI du Nord. Adrien Quatennens, bonjour.
Adrien Quatennens : Bonjour Jean-Jacques Bourdin.
Jean-Jacques Bourdin : Deux agents pénitentiaires tués à l'arme de guerre. Trois autres blessés, dont deux très grièvement hier dans leur fourgon pénitentiaire attaqué pour libérer un détenu du nom de Mohamed Amra, multirécidiviste, multi condamné, peut-être à la tête d'un trafic de stupéfiants, l'enquête le dira. "Les agents pénitentiaires, des morts au travail", comme l'a écrit Mathilde Panot.
Adrien Quatennens : Oui, d'abord, permettez-moi Jean-Jacques Bourdin ce matin de vous dire que je me suis réveillé ce matin en pensant à ces enfants et ces femmes qui n'ont pas vu revenir le père de famille hier soir à la maison. Et je me suis dit que c'était quand même terrible d'imaginer que, pour des raisons dont on ignore encore réellement les causes, des gens ont décidé, en appuyant sur un bouton avec leur index, d'ôter la vie à deux pères de famille, et notamment à un qui allait devenir père de famille, sa femme qui est enceinte de cinq mois. J'ai d'abord une pensée pour elles, pour eux, et évidemment pour tous leurs collègues qui sont mobilisés aujourd'hui. Les images qu'on a vues hier sont d'une violence insoutenable, atroce, et j'espère de tout cœur que les forces de police qui sont mobilisées et que nous soutenons dans le travail qu'ils sont en train de mener vont les retrouver et que ces personnes seront rudement punies. Alors je crois qu'il y a d'abord le temps de la sidération face aux images d'une extrême violence qu'on a vues. J'entends des responsables politiques qui, d'ailleurs, n'ont pas attendu beaucoup de temps, qui, au bout de quelques minutes déjà, ont enclenché des polémiques politiques sur les plateaux de télé. On a parfois l'impression que...
"M. Zemmour ou M. Bardella ou Mme Le Pen, eux, peut-être, auraient su quoi faire, quoi."
Jean-Jacques Bourdin : Mais qui ?
Adrien Quatennens : Oui, écoutez, on a bien vu... L'extrême droite, tout de suite, qui a d'ailleurs diffusé très largement les images contre l'avis du ministère de l'Intérieur, qui, si on les écoute, on a l'impression qu'en fait, à la tête du fourgon qui a été attaqué, M. Zemmour ou M. Bardella ou Mme Le Pen, eux, peut-être, auraient su quoi faire, quoi. Et je trouve ça irresponsable, voilà. Les choses ne sont pas si simples que cela. Et ça mérite qu'on prenne le temps de regarder. Ce matin, il y a une mobilisation dans beaucoup d'établissements pénitentiaires. Je pense à tous leurs collègues, des agents de la pénitentiaire, qui font un métier extrêmement difficile.
Jean-Jacques Bourdin : Oui, qui demandent une réduction drastique des extractions, que toutes ces comparutions soient le plus souvent faites par vidéoconférence, etc., etc.
Adrien Quatennens : D'abord, je pense qu'à ce moment, l'unité pour dire qu'il faut qu'on attrape les salopards qui ont fait ça et qu'on les mette hors d'état de nuire, première chose. Ensuite, évidemment, il y a des revendications syndicales. Jean-Jacques Bourdin, qui ne date pas d'hier, par exemple, on peut le dire, la mission de transfert pénitentiaire, transfert des prisonniers, c'est une mission qui, avant, incombait à la police. Et qui est passée des mains de la police aux mains du ministère de la Justice. Et depuis ce transfert, les agents disent qu'il manque de moyens. (...)