Avec Manuel Bompard, député des Bouches du Rhône et coordinateur de La France Insoumise
Manuel Bompard, député des Bouches du Rhône et coordinateur de La France Insoumise, est l'invité politique de Jean-Jacques Bourdin
Les invités
Rendez-vous incontournable du matin, tous les jours à 8h30, les grands acteurs de la vie politique s'expriment au micro d’un Jean-Jacques Bourdin sans filtre. Retrouvez "L'invité Politique" sur Sud Radio et en podcast.
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Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 3 premières minutes de votre émission :
"20 milliards d'euros d'économies annoncés par le gouvernement, pas de loi de finances rectificatives, vous allez déposer une motion de censure ?"
Jean-Jacques Bourdin : Il est 8h35, bonjour à toutes et à tous, vous voulez savoir, alors parlons vrai ce matin avec Manuel Bompard qui est député LFI des Bouches du Rhône et coordinateur de la France Insoumise. Manuel Bompard, bonjour. Merci d'être avec nous. Je vais commencer, nous allons parler évidemment du Proche-Orient, de l'Ukraine, nous allons parler d'Europe, nous allons parler de la réforme de l'assurance-chômage, mais je voudrais commencer avec ces 20 milliards d'euros d'économies nécessaires pour boucler le budget 2024, 20 milliards d'euros d'économies annoncés par le gouvernement, pas de loi de finances rectificatives, vous allez déposer une motion de censure ?
Manuel Bompard : En tout cas c'est ce qu'il y a à peu près moins d'un mois, nous avions dit au gouvernement que nous lui fichions un ultimatum en quelque sorte, et qu'il avait un mois pour déposer un projet de loi de finances rectificatifs, juste pour que les gens, après je vais répondre à votre question, et pour que les gens qui nous écoutent le comprennent, c'est quand même normal qu'à partir du moment où par rapport au budget qui a été décidé à la fin de l'année dernière, il va y avoir des modifications substantielles, c'est quand même normal que ça se fasse par une discussion à l'Assemblée Nationale. Or le gouvernement refuse de déposer ce qu'on appelle un projet de loi de finances rectificatifs, qui permet effectivement d'en discuter. Donc nous lui avons fixé un ultimatum il y a moins d'un mois maintenant, et cet ultimatum arrive à échéance en milieu de semaine, et oui si en milieu de semaine le gouvernement n'a toujours pas déposé de projet de loi de finances rectificatives, nous déposerons une motion de censure.
Jean-Jacques Bourdin : Mais nous sommes en milieu de semaine là.
Manuel Bompard : Nous sommes mardi, je crois.
Jean-Jacques Bourdin : Mais vous allez la déposer, parce que le gouvernement ne va pas bouger, il l'a dit.
Manuel Bompard : A priori le gouvernement ne va pas bouger, donc oui je vous le confirme, si le gouvernement ne bouge pas, je lui laisse encore un ou deux jours pour respecter le délai que nous avons fixé, mais oui je vous le confirme, nous déposerons une motion de censure d'ici la fin de semaine.
Jean-Jacques Bourdin : Oui, donc d'ici la fin de semaine, dépôt d'une motion de censure, ce qu'a fait d'ailleurs le Rassemblement National.
Manuel Bompard : À ma connaissance le Rassemblement National n'a pas encore déposé de motion de censure.
Jean-Jacques Bourdin : Oui il n'a pas déposé, mais ils vont déposer aussi d'après ce que je crois savoir. Vous voteriez d'ailleurs une motion de censure européenne ?
"Le vent mauvais de l'extrême droite souffle en Europe."
Manuel Bompard : Non, si nous déposons notre propre motion de censure, nous proposons de voter celle-là.
Jean-Jacques Bourdin : Bien, avec un examen avant les européennes ?
Manuel Bompard : Oui bien sûr, puisque la règle constitutionnelle c'est qu'à partir du moment où vous déposez une motion de censure, elle doit être examinée dans les 48 heures, donc oui bien sûr.
Jean-Jacques Bourdin : Puisque je parlais du RN, le vent mauvais de l'extrême droite souffle en Europe. Ce n'est pas moi qui le dis, c'est Emmanuel Macron, vous êtes d'accord ?
Manuel Bompard : Sur le constat, sur l'analyse, oui, après sur les responsabilités que porte lui-même Emmanuel Macron dans la progression de l'extrême droite, là je pense que j'aurais un désaccord majeur avec lui. Mais oui, bien sûr, on voit partout en Europe des idées, des propositions politiques qui se basent sur le rejet de l'autre, la xénophobie, le racisme qui progresse, oui c'est un fait malheureusement, et je le regrette, et personnellement je le combat. (...)