Rachida Dati, Ministre de la Culture, est l'invitée politique de Jean-Jacques Bourdin
Les invités
Rendez-vous incontournable du matin, tous les jours à 8h30, les grands acteurs de la vie politique s'expriment au micro d’un Jean-Jacques Bourdin sans filtre. Retrouvez "L'invité Politique" sur Sud Radio et en podcast.
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Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 3 premières minutes de votre émission :
"Le capitaine des Bleus devait-il se taire ou est-il dans son rôle lorsqu'il s'exprime publiquement ?"
Jean-Jacques Bourdin : Il est 8h34, bonjour à toutes et à tous, merci d'être avec nous. Vous voulez savoir ? Alors parlons vrai ce matin avec Rachida Dati, ministre de la Culture. Rachida Dati, bonjour. Merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio. La campagne pour les législatives a officiellement commencé. Kylian Mbappé a déclaré hier "Je suis contre les extrêmes, contre les idées qui divisent. Les extrêmes sont aux portes du pouvoir. J'appelle tout le monde à aller voter." Le capitaine des Bleus devait-il se taire ou est-il dans son rôle lorsqu'il s'exprime publiquement ?
Rachida Dati : Moi j'ai trouvé ses propos apaisants, j'ai trouvé ses propos équilibrés et j'ai vu que certains ont voulu l'utiliser ou l'instrumentaliser en disant "il a appelé à voter contre le Rassemblement National", ce qui n'a pas été le cas. Il a dit "j'appelle à voter contre tous les extrêmes, contre les idées qui divisent." J'ai trouvé que c'était nuancé et que finalement c'était très politique. Il a dit lui-même "je me suis retrouvée dans cette situation" en disant que les jeunes évidemment étaient souvent dans l'abstention. Et moi j'ai trouvé son propos équilibré.
Jean-Jacques Bourdin : Équilibré ? Contre les extrêmes c'est assez clair peut-être, non ? C'est contre l'extrême droite et contre l'extrême gauche.
"Je suis contre les extrêmes, contre les idées qui divisent."
Rachida Dati : Moi j'ai trouvé que c'était très clair. Vous savez c'est un jeune, moi je suis admirative de son parcours, moi je l'ai connu, c'est un jeune homme qui est assez humble, y compris quand vous le rencontrez, pourtant il est champion du monde, je l'ai vu avec des jeunes, je l'ai vu avec des enfants malades, je l'ai vu dans des circonstances un peu personnelles et j'ai trouvé qu'il avait l'intelligence de la situation. Il n'oublie pas d'où il vient et il n'oublie pas ce qu'il a vécu. Et donc c'est pour ça qu'il n'est pas dans un propos caricatural.
Jean-Jacques Bourdin : Vous pourriez dire la même chose ? Je suis contre les extrêmes, contre les idées qui divisent.
Rachida Dati : Oui, mais mon parcours, ma vie, mon engagement politique vient d'où ? Il vient de cela. Je suis contre la division, la discrimination, évidemment l'essentialisation. Si on rentre dans le fond, après on peut parler du programme économique, si vous voulez, de ces deux parties extrêmes. Et je ne fais pas de morale. Moi je ne diabolise personne, ni les électeurs, ni les formations politiques. Mais quand vous avez des formations politiques qui font du tri parmi les citoyens, ils disent qu'il y a des vrais français et pas vraiment des vrais français, alors que les mêmes contribuent à la richesse de notre pays. Et puis les autres, je parle de l'extrême gauche, et je le dis avec beaucoup de force, qui vous, j'allais dire, essentialise. C'est un mot, j'allais dire, que parfois on ne comprend pas, qui vous assigne à votre origine ou à votre condition, ou à une religion, ou à une identité, que vous ne revendiquez pas forcément. Et donc, moi je suis très choquée, par exemple, par cette alliance de la France Insoumise, qui a le lead sur ce front populaire. (...)