Avec François Bayrou, président du Modem et maire de Pau
François Bayrou, président du Modem et maire de Pau, est l'invité politique de Jean-Jacques Bourdin
Les invités
Rendez-vous incontournable du matin, tous les jours à 8h30, les grands acteurs de la vie politique s'expriment au micro d’un Jean-Jacques Bourdin sans filtre. Retrouvez "L'invité Politique" sur Sud Radio et en podcast.
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"Sidération dans le pays."
Jean-Jacques Bourdin : 8h33, vous voulez savoir, bonjour à toutes et à tous, et bien pour savoir, parlons vrai avec François Bayrou, notre invité ce matin. François Bayrou, bonjour. Merci d'être avec nous. Sidération dans le pays, vous l'avez dit, nous sommes sidérés par ce qui se passe.
François Bayrou : Je ne sais pas si le mot sidération est exact, ce qui est évident c'est que nous sommes devant une situation inattendue, profondément révélatrice, en réalité des arrières pensées des uns et des autres, et qui apparaissent aujourd'hui, et une situation dangereuse parce que les risques, les menaces sur notre pays et sur la vie de chacun d'entre nous, des familles, des gens qui sont au travail, des gens qui cherchent du travail, les conséquences peuvent être considérables et gravissimes.
"C'est toujours la faute de celui qui a les responsabilités."
Jean-Jacques Bourdin : Alors nous allons parler des conséquences éventuelles à vos yeux, de ce qui pourrait se passer en cas d'élection, j'imagine, du Nouveau Front Populaire majoritaire ou du Rassemblement National majoritaire les 30 juin et 7 juillet, mais François Bayrou, Emmanuel Macron, qui est la part de responsabilité tout de même d'Emmanuel Macron, j'ai entendu, vous avez peut-être vu à la télévision, ce passant interpeller Gabriel Attal et lui dire, "il faudra dire au Président qu'il ferme sa gueule", alors l'expression est triviale, elle est familière, mais tout de même, tout de même, il disait plus d'Attal, moins de Macron, ce rejet est le fondement de la colère aujourd'hui ?
François Bayrou : Jean-Jacques Bourdin, vous avez une longue expérience de la vie politique française et on a observé une chose, vous et moi, sans que jamais ça manque, c'est que le Président de la République est l'objet de toutes les flèches, de toutes les balles et qu'il est la cible universelle, ça s'est produit, vous vous souvenez, Giscard, c'était détesté par une partie du pays, pourquoi il a été battu, Mitterrand, il y avait contre lui un front d'agressivité considérable, Chirac, Nicolas Sarkozy, n'en parlons pas et François Hollande n'a même pas pu se représenter, et donc oui, c'est un pays, c'est toujours la faute, et c'est vrai, d'une certaine manière, c'est toujours la faute de celui qui a les responsabilités.
Jean-Jacques Bourdin : parce qu'il les a voulus et il doit les assumer.
François Bayrou : c'est le cas de tous les Présidents de la République, ils ont signé pour ça, cependant les choix et les intuitions qu'il a fait et qui ont permis à deux millions de personnes de retrouver du travail. (...)