Avec Christophe Béchu, Ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires et Secrétaire général d'Horizons
Christophe Béchu, Ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires et Secrétaire général d'Horizons, est l'invité politique de Jean-Jacques Bourdin
Les invités
Rendez-vous incontournable du matin, tous les jours à 8h30, les grands acteurs de la vie politique s'expriment au micro d’un Jean-Jacques Bourdin sans filtre. Retrouvez "L'invité Politique" sur Sud Radio et en podcast.
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Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 3 premières minutes de votre émission :
"Président de la République, qui s'envole pour Washington, sommet de l'OTAN, il a raison de partir ?"
Jean-Jacques Bourdin : 8h34, bonjour à toutes et à tous, merci d'être avec nous sur l'antenne de Sud Radio, vous voulez savoir, alors parlons vrai avec Christophe Béchu, encore ministre de la Transition écologique et secrétaire général d'Horizon, le parti d'Edouard Philippe. Christophe Béchu, bonjour.
Christophe Béchu : Bonjour Jean-Jacques Bourdin.
Jean-Jacques Bourdin : Vous êtes toujours ministre, jusqu'à quand ? Ce n'est pas à moi qu'il faut poser la question, mais au Président de la République. Au Président de la République, qui s'envole pour Washington, sommet de l'OTAN, il a raison de partir ?
Christophe Béchu : Vous savez, qu'on soit dans une situation politique particulièrement compliquée, c'est un fait, mais pendant ce temps-là, à l'échelle de la planète, il y a des endroits où il y a des bombes qui explosent, où il y a des gens qui se battent pour leur liberté, et on ne peut pas tout suspendre, on est bien d'accord, et donc on ne peut pas tout suspendre, et donc ce déplacement, il est nécessaire, il était prévu, il est normal qu'il ait lieu.
"On a gagné à 100 sièges de la majorité absolue alors qu'ils n'ont que 30% des députés."
Jean-Jacques Bourdin : Le Président de la République attend avant de nommer un Premier ministre. Il attend. Il attend par exemple que les groupes soient constitués à l'Assemblée Nationale, c'est cela ? Est-ce que nous aurons un Premier ministre avant le 18 juillet, date de l'élection de la Présidente ou du Président de l'Assemblée Nationale, et date de l'ouverture de la session parlementaire ?
Christophe Béchu : Il attend parce qu'on est dans une situation qui est totalement inédite. Déjà, il y a deux ans, on n'avait pas réussi à obtenir une majorité absolue, nous n'avions qu'entre 240 et 250 sièges. On a vu les difficultés pour gouverner. Là, vous avez des gens qui sont à 100 sièges de la majorité absolue et qui vous disent, on a gagné, alors qu'ils n'ont que 30% des députés. Si on est sérieux deux minutes, déjà qu'à 240, on voyait à quel point les choses n'étaient pas stables, on voit bien qu'à 180, il n'y a pas de marge de manœuvre pour gouverner de manière stable. Et donc, il est normal que dans le temps dans lequel nous sommes, on regarde s'il n'y a pas moyen d'aller construire un gouvernement plus stable pour le pays, parce que le sujet, ce n'est pas la répartition des postes, c'est comment on prend des décisions au quotidien pour les Français dans un contexte où il y a des difficultés de pouvoir d'achat, il y a une inquiétude sur la sécurité, il y a des attentes sur l'immigration, ça a été exprimé de manière claire, il y a ras-le-bol par rapport aux impôts. Sur tous ces sujets, on ne peut pas juste rester comme deux ronds de flanc à regarder la situation, il faut évidemment prendre des décisions.
"Ne pas avoir de gouvernement, c'est ne pas pouvoir prendre de décision."
Jean-Jacques Bourdin : Est-ce que le Président de la République nommera un Premier Ministre avant le 18 juillet ?
Christophe Béchu : Je ne sais pas répondre à cette question.
Jean-Jacques Bourdin : Vous ne savez pas répondre. On peut ouvrir la session parlementaire sans gouvernement.
Christophe Béchu : Ce que je veux dire, c'est qu'il est souhaitable que nous ayons un gouvernement le plus vite possible, pour deux raisons.
Jean-Jacques Bourdin : Vous le souhaitez dans tous les cas, vous souhaitez qu'on ait un gouvernement avant le 18 juillet.
Christophe Béchu : Mais bien entendu, je le souhaite. Parce que ne pas avoir de gouvernement, c'est ne pas pouvoir prendre de décision. Et même si facialement il y a un gouvernement, on est dans une situation aujourd'hui d'attente, dans un contexte où il faut être clair. Je suis très choqué par le spectacle qui a été donné dimanche soir de gens allant revendiquer la victoire sur des plateaux de télé. (...)