Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 8h36. Merci d'être avec nous. Aurélien Taché est notre invité, député LFI du Val-d'Oise et membre de la Commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale.
- Aurélien Taché, bonjour. Bonjour.
- Cette nuit, la France et les États-Unis, ainsi que plusieurs pays arabes et européens, ont appelé à un cessez-le-feu temporaire de 21 jours au Proche-Orient entre Israël et le Hezbollah.
- Il ne peut pas, il ne doit pas y avoir de guerre au Liban, a déclaré Emmanuel Macron. Vous êtes d'accord avec lui, j'imagine ? Oui, je suis d'accord avec lui. Mais je trouve qu'effectivement, tout ça est très très tardif. Je rappelle, parce que peut-être que vos auditeurs l'ont oublié, que nous, dès le mois de janvier, Jean-Luc Mélenchon s'était rendu au Liban pour aller rencontrer effectivement un certain nombre de généraux, les populations civiles et autres, parce que le Liban, ce n'est pas n'importe quel pays pour la France. C'est un pays que la France a eu la mission de protéger pendant un certain nombre de décennies au siècle dernier.
- C'est un pays très francophone. Moi, j'ai eu ces jours-ci le rédacteur en chef de L'Orient Le Jour, grand journal francophone, qui me disait « Monsieur Taché, monsieur le député, nous ici, on aime la France, on aime le français, on aime les français. Mais où êtes-vous ? Où êtes-vous depuis des mois, alors que le conflit est à nos portes ? » C'est le Hezbollah qui a pris le pouvoir au Liban. C'est vrai. C'est vrai. Je suis d'accord que c'est une partie du problème. Mais pourquoi le Hezbollah a pris le pouvoir ? C'est comme d'ailleurs pour le Hamas en Palestine, parce que finalement, il y a un tel désespoir dans ces régions-là qui finalement... Voilà, le Liban, c'est la terrible crise après l'explosion du port à Beyrouth que vit le pays et qui sont dans une récession économique terrible. « Gaza, je ne vais pas vous faire un dessin. Les gens, c'est une prison à ciel ouvert », avait dit Nicolas Sarkozy en son temps.
- Donc effectivement, vous avez après des gens qui surfent sur ce désespoir, qui prospèrent sur ce malheur et qui sont évidemment des adversaires pour nous.
- Mais moi, je pense qu'il ne faut pas non plus se tromper. Ce n'est pas une guerre contre le Hezbollah que M. Netanyahou a déclaré. C'est bien une guerre contre le Liban.
- Il a dit qu'il voulait que ses troupes entrent au sol. Et donc il est heureux qu'effectivement, cette nuit, enfin, Joe Biden et Emmanuel Macron se soient entendus pour dire « On va peut-être mettre un stop à Israël ». Mais j'attends des mesures plus fortes pour que ce soit le cas.
- Oui. Enfin, Israël menace, menace d'engager une action terrestre au Liban. C'est une menace.
- Simplement, pour l'instant, Aurélien Taché, Israël qui utilisera la force au Liban jusqu'au retour chez eux des habitants du nord d'Israël.
- Mais Israël est dans son droit, là....
Transcription générée par IA