Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 8h35. Notre invité ce matin, Philippe Brun, qui est député socialiste de l'heure et vice-président de la Commission des finances de l'Assemblée nationale.
- Philippe Brun, bonjour. Bonjour, Jean-Jacques Bourdin.
- Est-il vrai que vous avez failli devenir ministre ? Oui, c'est une vieille histoire.
- Non, c'est pas une histoire. C'est une histoire vraie ou une fausse histoire ? Non, c'était il y a maintenant un moment. Il y a plus d'un mois, Michel Barnier m'a effectivement proposé de rejoindre le gouvernement.
- Pour devenir ministre des Finances. Voilà. Et j'ai décliné cette offre, puisque je n'étais pas d'accord avec la politique qui allait être menée.
- Et les événements qui se sont succédés n'ont pas démenti.
- Bon. Vous avez décliné, donc. Oui.
- Vous avez décliné parce que c'était Michel Barnier ou parce que c'était la politique annoncée par ce nouveau gouvernement ? Écoutez, moi, j'ai pris parti depuis le 7 juillet pour un gouvernement de rassemblement.
- J'ai dit qu'il fallait qu'on arrive à s'ouvrir et discuter avec tout le monde, puisqu'il n'y a pas de majorité à l'Assemblée nationale.
- Le vrai sujet, c'est la ligne politique. Et là, quel est le budget qui nous est présenté ? 4 000 suppressions de postes d'enseignants. Moi, je vois dans ma circonscription, il y a des gamins qui n'ont pas eu de prof de français ni de prof de maths depuis 10 mois.
- Oui. Enfin, les suppressions de postes, c'est dans l'élémentaire et le primaire, essentiellement, parce qu'il y a moins d'élèves.
- C'est compliqué aussi. Et c'est des fermetures de classes en milieu rural. La désindexation des retraites, je m'y opposerais, ou les petites retraites. Vous imaginez quelqu'un qui a la mutualité sociale-agricole, qui gagne 800-900 euros par mois.
- Vous vous opposerez à l'Assemblée. Je rappelle que vous êtes député socialiste apparenté.
- Non, non, pas apparenté. Vous êtes député socialiste. Mais sur une ligne qui n'est pas tout à fait NFP. On est bien d'accord, Philippe Brun. On est bien d'accord.
- En tout cas, je défends une ligne populaire. Voilà. C'est un... Voilà. Oui. Non, mais c'est pas tout à fait NFP. On va y revenir.
- Mais vous êtes membre de la commission des finances de l'Assemblée nationale. Et la commission...
- ...veut se transformer en commission d'enquête sur le dérapage budgétaire. C'est bien cela.
- Oui, c'est une proposition qu'on a faite. Et la commission va se prononcer. Elle s'est pas encore prononcée sur ce sujet.
- Éric Coquerel, le président, est d'accord. Quel est l'objectif ? L'objectif, c'est d'essayer de comprendre la raison de ce trou joué dans les finances publiques.
- Vous vous rendez compte ? Il y a 50 milliards de trous qui n'étaient pas prévus. Ça ne nous est jamais arrivé dans l'histoire de notre pays.
- J'ai regardé les archives. Même pendant la reconstruction, après 1945, on n'avait pas un tel décalage entre les prévisions du budget qui était voté et la réalisation ensuite de ce budget. 50 milliards, c'est gigantesque.
- Dans aucun pays européen,...
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