Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
- 8h34. Notre invité ce matin, Éric Ciotti, député des Alpes-Maritimes et président de l'UDR, l'Union des droites pour la République. Bonjour.
- Bonjour. Merci d'être avec nous, Éric Ciotti. Vous partez pour l'Assemblée nationale juste après notre interview.
- Vous avez été nommé, vous allez être nommé tout à l'heure rapporteur de la commission d'enquête sur le dérapage des comptes publics, co-rapporteur avec le député Mathieu Lefebvre. 2023-2024, quel est l'objectif de cette commission d'enquête ? Nous sommes face à un effondrement de nos finances publiques. Alors objectivement, la situation n'est pas nouvelle.
- Mais l'ampleur de la chute, l'écart entre la prévision et la réalisation du budget 2024, nous allons clôturer cet exercice, c'est un écart de 50 milliards d'euros.
- C'est un écart de 50 milliards d'euros dans les prévisions. Donc c'est-à-dire en gros la moitié de l'impôt sur le revenu, de tous les impôts que payent les Français sur le fruit de leur travail. Donc c'est considérable.
- Pourquoi il y a cet écart ? Est-ce qu'il a été volontairement dissimulé par ceux qui, derrière Emmanuel Macron, ont dirigé le pays ? Est-ce qu'il y a eu des éléments dissimulés ? On veut comprendre, on veut savoir. Et moi, je veux que la vérité émerge, parce qu'elle affaiblit... Et que des sanctions soient prises, éventuellement.
- C'est pas forcément le rôle d'une commission d'enquête. Mais je pense qu'il y a aussi un jugement politique qui interviendra.
- Et c'est les Français qui ont dans leurs mains ou dans leurs votes, finalement, cette sanction à l'égard de ceux qui ont tellement affaibli notre pays depuis 2017.
- Bien. Début des travaux, début décembre. Oui.
- Qui allez-vous entendre ? Nous allons entendre tous les acteurs de ce fiasco.
- C'est-à-dire le ministre de l'Économie ? Tous les ministres, les premiers ministres.
- Bruno Le Maire, les premiers ministres.
- Les fonctionnaires. Mais bon, les fonctionnaires, ils ont une hiérarchie politique. Et puis on va avoir aussi cherché les éléments, les notes qui sont remontées...
- À l'Élysée. À Matignon, à l'Élysée. On voit bien un peu la petite musique « Laisse entendre Bruno Le Maire » en disant que...
- Emmanuel Macron. ...ça a été décidé au-dessus de lui. Non, on ne peut pas entendre le président de la République.
- C'est pour ça, oui. Il y a un principe de séparation des pouvoirs qui sera respecté. Mais on a des moyens de savoir...
- Oui. ...si les erreurs qui ont été commises et qui conduisent à cette situation dramatique pour le pays, qui a un coût considérable, parce que les déficits nourrissent la dette. Et la dette, il faut la rembourser. Et le remboursement de la dette, aujourd'hui, ça va être bientôt l'équivalent du budget de l'éducation nationale.
- Donc tout ce qu'on consacre pour nos enfants, eh bien on le jette aussi par la fenêtre pour rembourser une dette que par...
- Lâcheté, que par erreur, que par faute, certains ont construit depuis des années. Alors je le redis...
- Depuis des années. ...bien avant ce gouvernement...
Transcription générée par IA