Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
- Notre invité, Christian Estrosi, maire de Nice et vice-président du parti Horizon. Christian Estrosi, bonjour.
- Bonjour. Merci d'être avec nous. Le trafic de stupéfiants, l'ultra-violence, vous connaissez malheureusement à Nice comme ailleurs.
- Ça existe. Il y a aujourd'hui une mexicanisation de la France. C'est ce que dit Bruno Rotailleau. La France t'envoie de mexicanisation.
- C'est fort comme propos. Vous en pensez quoi ? Mexicanisation, on va jusque-là ? Je dis depuis un an, deux, trois ans que le narcotrafic est la première cause du taux de l'insécurité.
- Dans notre pays, c'est de plus en plus violent. C'est un des marchés de plus en plus juteux auquel nous devons déclarer une guerre totale.
- J'ai même demandé il y a plusieurs mois à ce qu'on en fasse une grande cause nationale. Donc je me réjouis que Bruno Rotailleau utilise des termes qui correspondent à la vision que j'en ai. Vous savez qu'il y a autant de points de deal en France qu'il y a de lycées.
- C'est-à-dire qu'aujourd'hui...
- Il y a de plus en plus de quartiers où des enfants ne peuvent plus jouer, des jeunes ne peuvent plus étudier, et qui sont des territoires perdus de la République.
- Ça, c'est le constat. Maintenant, il va falloir lutter, et bien lutter contre ce trafic, même si la police le fait au quotidien, la justice.
- Mais pour bien lutter... Je sais pas si vous avez vu le rapport... Vous l'avez lu, évidemment, le rapport des deux sénateurs, Blanc et Durin.
- Non seulement j'ai lu ce rapport qui... Qui est très intéressant.
- Qui est très intéressant.
- Qui est très intéressant. Mais en tant que vice-président d'Horizon, où nous avons près de 600 maires qui ont planché autour de moi dans notre famille politique avec Édouard Philippe, nous avons tiré de ce rapport plus apporté des propositions complémentaires il y a plusieurs mois de cela.
- Tout d'abord, cette notion du parquet national anti-stup, comme il y a un parquet national antiterroriste.
- Pour moi, le narcotrafic, c'est du narcotérrorisme aujourd'hui. C'est d'ailleurs pour cela que je propose que chaque fois que la police réussit à démanteler un point de deal, on y envoie aussi la force sentinelle, les militaires, pour veiller à ce que les narcotrafiquants ne se réapproprient pas, parce que c'est ce qui se passe en ce moment.
- C'est-à-dire que vous êtes favorable à l'intervention de l'armée dans les quartiers ? Mais naturellement. Je mène une politique dans ma propre ville.
- Oui.
- Et d'ailleurs, je souhaiterais, à l'image de ce que je fais avec mon premier adjoint qui est en charge et de la sécurité et de la justice et du logement et de la politique de la ville, que le ministre de l'Intérieur puisse se voir doté de la politique du logement. Pourquoi ? Parce que ce que nous faisons, c'est que partout où nous avons des points de deal qui s'incrustent dans des logements des années 70 mal conçus, car c'est là qu'ils logent...
Transcription générée par IA