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Par avec Antoine Léaument

Avec Antoine Léaument, député LFI de l'Essonne


Antoine Léaument, député LFI de l'Essonne, est l'invité politique de Jean-Jacques Bourdin
Les invités

Retranscription des premières minutes du podcast :

- Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 8h36. Merci d'être avec nous. Antoine Léaumont, qui est député LFI de l'Essonne, est notre invité ce matin. Bonjour.
- Bonjour, Jean-Jacques Bourdin.
- Merci d'être avec nous. Vous êtes aussi co-rapporteur depuis plus d'un an d'une mission d'information sur la lutte contre le narcotrafic, mission de l'Assemblée nationale. On est bien d'accord ? Tout à fait. Sur le trafic de stupéfiants, très bien.
- Sur le trafic, précisément, sur le trafic de stupéfiants. Aujourd'hui, hier, à votre place était là le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, qui est à Marseille aujourd'hui avec Didier Migaud, le garde des Sceaux.
- Création. Alors ils vont annoncer un plan anti-narcotrafic, création d'un parquet anti-stupéfiants pour combattre le trafic comme l'on combat le terrorisme. Là, vous êtes favorable à cette création ? Le parquet en soi, pourquoi pas, parce que ça serait des pouvoirs d'enquête supérieurs.
- Oui.
- Le problème du parquet, c'est qu'il n'est pas indépendant du pouvoir exécutif. Et en l'occurrence, un des problèmes qui est posé dans la lutte contre la criminalité organisée, c'est la question de la corruption.
- Donc il faut que tout le monde puisse être contrôlé, y compris potentiellement l'exécutif.
- Vous pensez qu'il y a beaucoup de corruption ? J'en sais rien, mais je préfère que...
- Vous travaillez dessus ? Il y a de la corruption. Ça, c'est une certitude.
- La corruption, c'est un des principaux problèmes. Et d'ailleurs, M. Retailleau, hier, à votre antenne, a dit qu'il y avait quelqu'un, je crois de la DGSI, qui communiquait des informations aux trafiquants.
- Donc oui, il y a de la corruption. Il y en a partout. Et c'est normal, compte tenu du fait que les trafiquants sont capables d'aligner des sommes qui sont des sommes considérables.
- Par exemple, sur ce qui concerne les infrastructures portuaires, dans les auditions que j'ai effectuées jusqu'à présent, on nous dit que ça peut aller jusqu'à des sommes de 100 000 euros.
- C'est-à-dire ? Les trafiquants sont prêts à donner des sommes de 100 000 euros pour pousser des gens à, en gros, fermer les yeux quand on débarque un conteneur.
- C'est-à-dire qu'un docker ou...
- Mais ça peut être partout, en fait. Moi, je veux jeter la pierre sur le port.
- Parce que là, c'est la cocaïne qui arrive dans les ports et notamment au port.
- Dans les ports, dans les aéroports, dans les structures de l'État. Et notamment, il y a justement à l'intérieur de la structure de l'État, notamment chez les fonctionnaires de douane, de police, etc.
- Mais encore une fois, moi, je ne jette pas l'opprobre. Ce qu'il faut, c'est lutter contre ça et lutter contre ça avec des moyens, notamment...
- Vous ne jetez pas l'opprobre, mais quand il y a comme ça des corrompus, on les sanctionne.
- Bien sûr. Et vous comprenez bien aussi que l'intérêt d'avoir un parquet qui soit totalement indépendant... d'avoir une justice, en tout cas, qui soit indépendante, c'est ça. C'est qu'on peut aller enquêter chez tout le monde, peu...

Transcription générée par IA

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