Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin. Il est 8h37. Avec nous Fabien Roussel, qui est secrétaire national du Parti communiste français. Bonjour.
- Bonjour, Jean-Jacques Bourdin. Comment allez-vous ? Ça va très bien. Et comment vont les Cévennes ? Les Cévennes vont... Alors là, ça va très très bien dans les Cévennes aussi. On parle des sujets que nous allons évoquer. La crise sociale.
- Évidemment, nous allons parler de l'Ukraine. Mais nous allons parler aussi des agriculteurs. Et dans les Cévennes, on parle beaucoup de l'agriculture.
- L'agriculteur avec le Mercosur. Emmanuel Macron dit non. L'Italie semble rejoindre la France. A rejoint la France. Il tient bon. Vous vous réjouissez, j'imagine.
- Écoutez, que M. Macron joigne le geste à la parole. Et s'il dit non, qu'il permette au Parlement de s'exprimer et que l'Assemblée nationale et le Sénat s'expriment sur ce Mercosur, ça donnera du poids à la France pour dire non. L'agriculture française, elle est menacée par beaucoup de traités de libre-échange.
- Et ce traité du Mercosur est terriblement menaçant pour notre souveraineté alimentaire, pour notre gastronomie tout court, pour défendre notre bien manger.
- Et donc nous devons tenir bon et ne pas accepter ce traité. Bien. Mais si Emmanuel Macron obtient gain de cause, pas besoin d'un débat si le traité n'est pas signé.
- Pas besoin d'un débat, l'Assemblée nationale. Moi, je me méfie. Je me méfie de la parole « n'est pas bon en l'État ». Qu'est-ce que ça veut dire « en l'État » ? Est-ce que ça veut dire qu'il va aller... C'est ce que dit l'Italie aussi. Est-ce que ça veut dire qu'il va aller négocier 2-3 bricoles là-bas et derrière laisser importer dans notre pays 99 000 tonnes de bœufs, 180 000 tonnes de volailles, 25 000 tonnes de porcs ? Et je pourrais comme ça vous en citer beaucoup. Non. Ce traité, nous n'en voulons pas.
- À l'heure où il faut sauver la planète, il faut arrêter de multiplier ces traités de libre-échange qui font circuler énormément de marchadises à travers les océans.
- Et ensuite, l'agriculture française est une spécificité de la France. Et donc il faut protéger nos agriculteurs. Le protectionnisme français et européen.
- Oui. Français et européen. Mais l'agriculture, c'est français. La France est un pays agricole. Ce sont aussi des échanges, l'agriculture.
- Oui. Ce sont des échanges. Mais si on ne protège pas... Notamment entre pays européens. Si on ne protège pas les prix de vente de nos agriculteurs, ils vont mourir.
- Ils meurent à petit fait aujourd'hui. Les agriculteurs, les agricultrices demandent des prix garantis, rémunérateurs. Ils ne doivent plus vendre à perte alors que c'est permis.
- Ils doivent pouvoir vendre pour pouvoir vivre. Ils doivent pouvoir vivre de leur travail pour pouvoir nourrir.
- Nous avons besoin d'eux. Oui. Mais Fabien Roussel, le patron de PME qui travaille dans l'équipement automobile, lui aussi, il a besoin de vendre.
- Lui aussi, il a besoin de faire marcher son entreprise. Lui aussi, il a besoin d'un libre-échange. Eh bien lui...
Transcription générée par IA