Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
- Notre invité, Éric Coquerel, député LFI de Seine-Saint-Denis et président de la Commission des finances de l'Assemblée nationale.
- Éric Coquerel, bonjour. Bonjour.
- Merci d'être avec nous ce matin. Rencontre LFI, Michel Barnier, cet après-midi.
- Ce matin, Michel Barnier reçoit Marine Le Pen dans quelques minutes.
- Ce matin, sur Sud Radio, est-ce que vous appelez le RN à voter la censure en cas de 49-3 ? Censure sur les questions budgétaires.
- On appelle tous les députés qui sont en désaccord avec le gouvernement Barnier et avec le budget qu'il est en train de préparer à effectivement le censurer sur nos bases, c'est-à-dire celles du NFP que nous déposerons à plusieurs reprises d'ici la fin de l'année, mais plus encore lorsque le projet de loi de finances va revenir à l'Assemblée.
- Je peux vous dire la date. Il revient le 18 décembre.
- 49-3 probable parce qu'il n'y a pas de majorité.
- Et donc, leçon de censure possible le 20 décembre.
- Le 20 décembre, motion de censure.
- Là, vous demandez au RN de la voter, à tous les députés de la voter.
- Vous voulez faire tomber le gouvernement. Pourquoi ? Parce que tout ça... Alors déjà, parce qu'il est totalement illégitime.
- Ça peut pas tenir même un an comme ça.
- Il faut bien comprendre une chose, c'est qu'on a eu pendant plusieurs semaines à l'Assemblée un gouvernement qui s'exprime devant, en gros, allez, 20-25 députés de ce qui est censé être le socle commun, ce qui serait censé être la coalition la plus importante allant des Républicains aux macronistes.
- C'est tellement pas important, c'est tellement une armée en déroute qu'il y avait 20-25 personnes.
- Et en plus, opposées entre eux. Donc ça, ça peut pas tenir.
- Manque de légitimité. Et puis le budget n'est pas bon.
- C'est un budget qui ne règle rien. Il augmente les déficits.
- Il réduit l'activité économique avec un effet récessif sur l'activité.
- Et en plus, il n'assure même pas les investissements nécessaires, par exemple, pour la bifurcation écologique.
- Donc ce budget est mauvais. D'ailleurs, on voit actuellement les résultats économiques.
- Il faut en changer.
- Bon. Il faut en changer. Donc vous faites tomber Michel Barnier, votre volonté, qui sera remplacé, évidemment.
- Michel Barnier, peut-être par un Premier ministre technique, peut-être par quelqu'un de gauche, je ne sais pas.
- Éric Coquerel. Mais qui n'aura toujours pas de majorité à l'Assemblée nationale.
- On peut peut-être déjà penser que tout d'un coup, Emmanuel Macron va avoir une lueur de lucidité et revenir à des préceptes démocratiques.
- De donner à la coalition la plus importante, qui a fait quand même une démonstration...
- Mais sans majorité.
- Attendez, attendez. Elle a fait une démonstration.
- On avait dit, à l'ouverture de cette discussion budgétaire, on va rendre le budget NFP-compatible.
- C'est moi qui avais donné cette expression.
- Nous l'avons réalisé. C'est-à-dire que nous avons montré qu'il y avait des majorités pour des amendements qui permettaient d'aller chercher, entendez bien, 58 milliards de recettes supplémentaires prises uniquement sur...
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