Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 8h35. Merci d'être avec nous sur Sud Radio. Yael Bron-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale, est notre invitée ce matin. Bonjour.
- Bonjour. Et merci d'être avec nous ce matin. Les débats budgétaires, trois textes au Parlement, la crise politique possible.
- Marine Le Pen qui rencontre hier le Premier ministre. Elle n'est pas seule à l'avoir rencontrée, d'ailleurs. Tous les partis politiques sont reçus.
- « Si ce budget reste en l'État, nous voterons la censure », dit Marine Le Pen. « Si le budget n'est pas voté, si la censure est votée avant la fin de l'année, que se passera-t-il ? » Yael Bron-Pivet. Catastrophe, crise financière, j'entends tout.
- Alors moi aussi, j'entends tout et souvent n'importe quoi. Donc en fait, tout dépend du moment où la motion de censure, si elle doit être votée, sera votée.
- Tout dépend du cadencement. Mais nos textes...
- Les textes sont bien faits. Notre Constitution et nos règles sont là. Donc pas de catastrophe annoncée, pas de shutdown à l'américaine.
- C'est-à-dire que nous avons différents scénarios possibles. Mais pourtant, c'est ce que dit Maude Bréjon, porte-parole du gouvernement.
- Eh bien la présidente de l'Assemblée nationale vous dit l'inverse ce matin à votre antenne. Il n'y a pas de scénario catastrophe.
- Nous avons des mécanismes pour faire face. Le gouvernement peut présenter au Parlement ce qu'on appelle une loi spéciale pour prélever les impôts à partir du 1er janvier. Il peut y avoir reconduction des dépenses par décret pour pouvoir payer les fonctionnaires, les retraités, etc.
- Donc pas d'inquiétude majeure. Après, ça crée de l'instabilité politique, évidemment. Et ça, ça doit inquiéter tout le monde.
- Mais il ne faut pas non plus avoir une vision trop catastrophique, parce que moi, je ne veux pas inquiéter nos compatriotes.
- Nous avons de toute façon des solutions, parce que nous sommes en responsabilité.
- Alors, Yael Brunepivet.
- Je vous dis ça parce que le Premier ministre est poussé de tous côtés. Marine Le Pen, qui lui demande de prendre des mesures sur le pouvoir d'achat, notamment revenir sur l'augmentation des taxes sur l'électricité. Et puis de l'autre côté, on a Gabriel Attal, qui le pousse à limiter, surtout qu'il avertit, surtout qu'il faut limiter les hausses d'impôts. Il tient bon. Est-ce qu'il a raison de tenir bon face à toutes ces pressions ? Alors ce ne sont pas des pressions. Ce sont des positions politiques prises par des députés de la nation.
- Qui président des groupes politiques qui ont été élus par nos compatriotes il n'y a même pas six mois.
- Et donc le rôle du Premier ministre lorsqu'il construit un budget, c'est de prendre en compte les expressions des parlementaires élus de la nation représentant les Français.
- Je rappelle que l'Assemblée nationale, élue en juillet, est l'expression politique du peuple français.
- Et évidemment, dans une démocratie, cette expression doit s'écouter et doit être prise en compte.
- Le Premier ministre doit tenir compte des positions portées par les uns et par...
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