Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
- Notre invité ce matin, Marc Fesneau, député Modem du Loir-et-Cher et président du groupe Modem les démocrates à l'Assemblée nationale.
- Bonjour. Bonjour. Merci d'être avec nous. Vous avez regardé Michel Barnier, j'imagine, hier soir. Dernière tentative pour convaincre, c'était ça ? Pour convaincre et, au fond, dire ce qu'étaient les enjeux du vote ce soir de la motion de censure, ce qui est l'enjeu d'une motion de censure...
- Qui porte sur un texte qui est un texte budgétaire, dans un moment particulier et de difficulté, objectivement, budgétaire et économique du pays.
- Donc j'ai trouvé bien, juste, courageux de rappeler ce qu'étaient les attendus du débat qui est réglé cet après-midi.
- C'est pas juste « on renverse ou on renverse pas un gouvernement ». C'est une situation encore plus difficile et encore plus chaotique.
- Oui. Je vais revenir là-dessus. Mais quand même, quand même, il a été baladé...
- Baladé par Marine Le Pen, Michel Barnier. Baladé. Il n'a pas vu venir. Lui, le grand négociateur du Brexit, il a été bousculé par Marine Le Pen.
- Mais pardon de vous dire que Marine Le Pen, depuis 3 semaines, sans doute n'est-ce pas complètement déliée, d'ailleurs, de certains réquisitoires judiciaires, a complètement changé de pied. Elle avait dit qu'elle n'était pas d'accord avec le budget. Elle n'est pas la seule, d'ailleurs, puisque sur le flanc gauche, c'était la même chose.
- Oui.
- Mais qu'elle ne viendrait pas faire obstruction, enfin etc., etc. Et puis petit à petit, elle a fait monter une mayonnaise ou une petite musique, plutôt, ne rentrons pas dans le culinaire, une petite musique qui était de dire « Oui, mais finalement, on n'a pas été écoutés. Oui, mais finalement, c'est pas notre budget. Oui, mais finalement, puis finalement, puis finalement ».
- De fil en aiguille, elle a fait un chantage pour, au fond, arriver là où elle voulait arriver, sans doute, il y a 3 semaines.
- C'était prémédité. C'était prémédité. Voter la censure, c'était prémédité. Et provoquer une élection présidentielle, c'est, à votre avis, prémédité dans votre esprit ? J'ai l'impression qu'entre LFI et RN, on se fait écho sur la volonté d'aller le plus loin possible dans le chaos gouvernemental et parlementaire pour provoquer après l'étape suivante qui est la leur. C'est de dire « On ne s'en sortira que par une élection présidentielle ». Donc les fins des uns et des autres sont claires. Les fins des uns et des autres, LFI et RN, je le répète, c'est une... La finalité de la plupart d'entre eux, c'est une finalité chaotique pour arriver à une élection présidentielle. Parce que ça les arrange pour des tas de raisons d'un point de vue calendaire.
- Bien. Marc Fesneau, ça, c'est la situation. Maintenant, on va voir ce qui va se passer cet après-midi. D'abord, vous pensez que la censure sera votée ? De ce qu'on entend des déclarations, on va pas se cacher derrière notre petit doigt. Le NFP dit qu'il va le voter....
Transcription générée par IA