Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, l'invité politique. Jean-Jacques Bourdin.
- Notre invité ce matin, Julien Drey, ancien député socialiste, auteur d'un livre qui sort aujourd'hui.
- Qui est Mélenchon ? Aux éditions Plon. Julien Drey, bonjour.
- Bonjour, Jean-Jacques. Merci d'être avec nous.
- Alors ancien député socialiste, toujours membre du Parti socialiste.
- Alors j'ai quitté en 2022. Oui, 2022, oui.
- Et là, je pense que je vais reprendre ma carte, parce que... Ah bon ? Oui, parce que je pense qu'on est dans un moment important, où il faut que le Parti socialiste choisisse, choisisse bien, d'après moi, et que c'est là où le débat va avoir lieu.
- C'est-à-dire est-ce qu'on s'enferme dans un tête-à-tête avec Mélenchon, et d'un certain point de vue, on entraîne le pays vers une situation pour moi chaotique, ou est-ce qu'on accepte une coalition, de participer, de faire un compromis ? Alors je sais que le mot « compromis » est vécu pour une partie de la gauche comme une compromission, mais je pense que le moment est là.
- C'est-à-dire est-ce qu'on fait le choix de la République, ou est-ce qu'on fait le choix de l'aventure ? Bien. Eh bien nous allons développer tout cela dans la deuxième partie de l'interview.
- Je voudrais quand même commencer par ce que je considère comme très important.
- Et vous aussi, j'imagine, Julien Drey, c'est la situation syrienne, la chute de Bachar al-Assad.
- Alors je sais pas si vous êtes comme moi, mais aujourd'hui, je vois, je vois.
- Je vais revenir sur la chute d'Assad et la succession possible, l'avenir de la Syrie et du Proche-Orient.
- Mais je vois, je vois El-Efi, Jean-Luc Mélenchon, Rima Hassan, les chrétiens d'Orient, M. Mariani, tous ceux qui se sont précipités, qui se sont précipités à Damas, payés par M. Assad, tout à coup se féliciter de la chute d'Assad. Ça vous fait sourire comme moi ? Ça me fait d'autant plus sourire.
- Ça me fait sourire que je vais vous raconter deux anecdotes.
- Oui.
- La première, c'est Jean-Luc Mélenchon était ministre.
- Oui.
- Au gouvernement de Lionel Jospin.
- Et personne ne voulait accompagner Bachar al-Assad quand il était là, à Paris.
- Lionel Jospin lui a demandé, et il l'a fait.
- Et donc nous, à l'époque, on travaillait ensemble, tous ensemble.
- On lui dit « Mais pourquoi t'as fait ça ? ».
- Il me dit « Mais parce que Lionel me l'a demandé ».
- Je lui dis « D'accord, mais t'aurais pu le porter pâle.
- Tu te rends compte de l'image que tu donnes.
- On est la gauche du parti.
- On est censés se battre avec les peuples, etc.
- Et toi, tu raccompagnes un des pires dictateurs.
- Je lui dis « Oui, mais tu comprends, c'est un État laïque, etc. » Je lui dis « Ah bon, d'accord, mais on peut être État laïque et être un oppresseur.
- C'est pas une référence. » Bon, voilà.
- Donc c'était une très grosse engueulade.
- Mais lui, il l'assumait.
- Et il a continué dans ce sens-là.
- Il y en a une deuxième.
-...
Transcription générée par IA