Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin. Notre invité, il est 8h35. L'heure a son importance. Vous allez comprendre pourquoi.
- Notre invité, Karim Bouamran, qui est maire de Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis. Bonjour. Bonjour, Jean-Jacques Bourdin.
- Et vous avez lancé votre mouvement. Vous êtes au Parti socialiste. Mais vous avez lancé votre mouvement « La France humaine est forte ».
- Bien. Il est 8h36, maintenant. Et dans le bureau d'Emmanuel Macron, un homme est face à lui. Et cet homme, c'est François Bayrou.
- François Bayrou, mais pourquoi est-il dans le bureau d'Emmanuel Macron ce matin ? Pour être nommé Premier ministre ? Ou parce qu'Emmanuel Macron est en train de lui expliquer qu'il ne le nommera pas ? Qu'est-ce que vous en pensez, Karim Bouamran ? Je pense que c'est du 50-50, là. C'est du 50-50, ouais.
- Mais quand on prend un peu de hauteur, c'est vrai que l'histoire peut apparaître un peu surréaliste, quand même.
- Oui.
- On est dans l'histoire maître des horloges. On change de ministre, censure. Vous l'évoquiez. Vous imaginez la peau du petit patron, du maire, de la Française et du Français qui ont du mal à boucler leur fin de mois, de l'enseignant, de l'enseignant. C'est très, très, très kafkaïen, quand même, cette histoire.
- Oui.
- Donc là, c'est pour ça que dès le début, moi, j'en ai appelé à la responsabilité collective.
- J'ai une réflexion. Je refaisais une réflexion. On ne choisit pas le meilleur.
- Non, non, non. On choisit celui qui a le moins d'opposants.
- Non. Je suis complètement d'accord avec vous. Le sujet, c'est vraiment une question de posture. Quand est-ce qu'on va arrêter les postures ? Moi, ça me saoule, ces postures. C'est vrai que dès le début, souvenez-vous, j'ai eu la chance d'être invité dans vos plateaux. Il y a 3-4 mois, j'avais dit « Il faut une personne de compromis ».
- On avait parlé de vous, d'ailleurs, l'été dernier, pour être Premier ministre.
- Exactement. Parce que j'étais une des personnes qui pouvait porter le compromis.
- Je m'étais fait défoncer, cluer au pilori, notamment par une bonne partie de la gauche, en me qualifiant de sociotraître.
- Comme disait Fidel Castro, « Condamnez-moi, l'histoire m'acquittera ». Là, l'histoire m'a acquitté, parce qu'une bonne partie des gens de la gauche reprenait la notion de compromis, pas de compromission. Sauf que là, on a perdu 3 mois. On a perdu 3 mois. Là, l'heure est grave.
- Lorsqu'on parle de gouvernement d'intérêt général, national, peu importe. Moi, ce qui m'intéresse, c'est aujourd'hui qu'un budget soit voté, qu'on apporte de la stabilité aux Françaises et aux Français, et qu'on arrête cette pantalonade qui est à deux doigts de plonger le pays au fond de l'abîme. Ça, il y en a marre. C'est la raison pour laquelle j'ai été sorti sur des propositions.
- On aura l'occasion d'en revenir. Oui, bien sûr. On va revenir dessus. Donc on ne choisit pas le meilleur pour ce poste. On choisit celui qui a le moins d'opposants.
- Là, François Bayrou paraît...
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