Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
- Bien. Notre invité ce matin n'est pas un politique, quoique, quoique. Gaspard Koenig, bonjour.
- Bonjour. Merci d'être avec nous. Vous êtes philosophe, vous êtes essayiste, et vous avez été candidat éphémère à la présidence de la République en 2022.
- D'ailleurs, je reviendrai sur cette candidature, Gaspard Koenig. Vous êtes... Comment ? Un agri-philosophe ? Un gros philosophe. Agro, je dis agri. Un penseur vagabond. Un penseur vagabond, ça me va bien.
- Un penseur vagabond. Ça vous va bien, un penseur vagabond. Oui, parce que j'ai toujours mêlé les idées, les livres à l'expérience, les balades, le jardinage, les voyages. Je pense que la pensée se nourrit beaucoup du réel et qu'il faut constamment plonger la main dans la terre, à la pâte, sur les chemins ou dans la pomme des gens.
- Bien. Alors si je vous ai invité ce matin, c'est parce que la vie politique n'a pas vraiment... Bon, c'est pas enthousiasmant, ça n'a pas repris vraiment. Il y a un Conseil des ministres en ce moment à l'Élysée. Nous aurons le temps de plonger dans la vie politique.
- Mais je voulais que nous réfléchissions un peu sur notre société, sur cette année 2025 qui arrive, avec le premier événement mondial qui aura lieu dans 17 jours aujourd'hui, l'avènement, l'investiture de Donald Trump.
- Ce sera le gros événement de ce début d'année. Vous en convenez, Gaspard Koenig ? Sans doute. On sait jamais ce que l'année nous réserve. Il peut y avoir pire avant. Oui. C'est vrai. Il peut y avoir pire avant.
- Pour vous, c'est le pire, parce que beaucoup, beaucoup ont critiqué Donald Trump avant l'élection.
- Maintenant, moins. Maintenant, moins. On a l'impression que Donald Trump est devenu le sauveur du monde. Vous n'avez pas cette impression-là ? Moi, je pense que quelqu'un qui a participé ou en tout cas encouragé un coup d'État dans l'une des plus grandes démocraties du monde, les États-Unis d'Amérique, est discrédité à vie et que ça suffit quelque part pour le juger. Maintenant, ce qui est intéressant, c'est qu'il vient de quelque part et ses idées viennent de quelque part. Voilà. Et je pense pas qu'il faille le résumer à un pseudo-fasciste ou une marionnette ou un idiot. Keynes disait que quand un politique semble avoir une idée complètement farfelue, il y a probablement un économiste ou un intellectuel mort depuis longtemps qui l'avait conceptualisé. En fait, les idées, elles vivent leur propre vie.
- Puis un jour ou l'autre, elles se retrouvent, quand elles sont mûres, dans la tête des hommes politiques qui les incarnent.
- Et il y a quelque chose d'assez fort qui est en train de se passer à la fois en Amérique, à la fois au nord et au sud, avec d'un côté le duo Trump-Musk et de l'autre, Ravieh Milley, en Argentine. J'allais venir. Parce que... Et c'est très clair, s'agissant de Musk et Milley, les deux se revendiquent ou se sont revendiqués de la pensée libertarienne, qui était...
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