Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
- Notre invité, Laurent Saint-Martin, ministre délégué chargé du commerce extérieur et des Français de l'étranger, bonjour.
- Merci d'être avec nous, Laurent Saint-Martin. Je vais commencer avec Donald Trump. Pourquoi ? Parce que ce sera l'événement de ce mois de janvier. Le 20 janvier, Donald Trump est intronisé président des États-Unis.
- Et il l'a dit, il l'a dit, il a dit qu'il augmenterait fortement les droits de douane sur les produits européens, et donc notamment français, exportés aux États-Unis. Alors que ferez-vous, que répondrez-vous, que direz-vous à M. Trump ? D'abord, Donald Trump, la France a déjà travaillé avec lui sous son premier mandat. Le président de la République, Emmanuel Macron, le connaît.
- On peut travailler ensemble. Et Donald Trump sait que la France est un pays allié, est un pays ami.
- Avec qui on peut effectivement avoir des négociations. Parce que Donald Trump, c'est quelqu'un qui transige.
- C'est un transactionnel permanent et absolu. Et donc il faut être lucide sur nos désaccords avec l'administration Trump.
- Mais vous savez, l'administration Biden était également protectionniste. Et les politiques tarifaires étaient aussi difficiles vis-à-vis de l'Europe.
- Donc il faut être lucide sur nos désaccords et aussi se réveiller en Europe.
- Comprendre que...
- Le monde qui bouge extrêmement fortement, pas que d'un point de vue commercial, mais puisque c'est mon sujet aussi d'un point de vue commercial, doit nous appeler à nous renforcer.
- Alors c'est vrai sur le plan militaire, mais c'est vrai aussi évidemment en termes de politique commerciale.
- L'Europe désunie ! L'Europe désunie ! Et je ne peux pas dire que nous avons besoin de nous renforcer en Européens dans une guerre commerciale qui, évidemment, ne commence pas avec l'investiture de M. Trump, mais a déjà commencé, évidemment, de continent à continent. L'Amérique du Nord, les États-Unis, la Chine, l'Europe.
- On ne doit pas regarder les trains passer dans la compétition économique mondiale. Elle a des atouts, l'Europe.
- Et la France en particulier. Je rappelle que la France, c'est le pays le plus attractif d'Europe depuis maintenant 5 ans.
- On a le premier pays investisseur en France. Vous savez qui c'est, Jean-Jacques Bourdin ? C'est les États-Unis.
- Donc les États-Unis, ils ont aussi besoin d'Europe. Donc on va négocier. On va travailler. Ça s'appelle du rapport de force.
- Et c'est sain en économie et en politique commerciale.
- Donald Trump est un impérialiste.
- Je ne sais pas si la vocation première des États-Unis est d'être un pays impérialiste. Je ne le crois pas.
- Je vois bien à quoi vous faites référence sur ces dernières déclarations, notamment sur le Groenland et d'autres.
- Et le Panama. Et le Canada.
- Mais à nouveau, nous avons Donald Trump et un négociateur, un transactionnel permanent.
- Et donc nous avons besoin de jouer ce rapport de force. Et ce que je voudrais surtout dire à mes gros matins, c'est que...
- Mais là, il ne négocie pas. Dans ses déclarations d'ores et déjà, avant même qu'il soit président des États-Unis.
- Les États-Unis....
Transcription générée par IA