Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 8h35. Nous recevons Éric Ciotti, député des Alpes-Maritimes et président de l'UDR. Éric Ciotti, bonjour.
- Bonjour. Merci d'être avec nous. Alors vous avez réagi, toute la classe politique a réagi à l'idée lancée hier matin sur TF1 par la ministre du Travail, Astrid Panossian-Bouvet. De quoi s'agit-il ? Pour combler une partie du déficit de la Sécurité sociale et financer le grand âge, dans tous les cas contribuer à l'amélioration du budget, elle propose de mettre à contribution les retraités qui touchent des pensions supérieures à 2 000 ou 2 500 euros. Qu'en pensez-vous ? J'y suis totalement opposé.
- Je pense que c'est une nouvelle folie fiscale qui s'inscrit dans cette logique où, dès qu'il y a un problème, la seule réponse de ceux qui sont animés par une paresse intellectuelle, c'est de taxer, de taxer, de toujours taxer. Le pays va mal, très mal. Nous sommes accablés de déficits, de dettes. Il y a beaucoup de défaillances d'entreprises. Mais la seule réponse du gouvernement, comme de son prédécesseur, comme de ses prédécesseurs, c'est toujours...
- ...d'augmenter les impôts. Alors si on remet tout cela en perspective, rappelons quand même que la France est le pays au monde, au monde où l'on paie le plus d'impôts.
- C'est aussi le pays au monde où les retraités sont les mieux traités, si je peux dire.
- Ça, je ne sais pas s'ils sont les mieux traités. Mais pour moi, quand on a travaillé toute une vie, qu'on a payé des cotisations, il y a une forme de contrat social.
- Mais est-ce que...
- Et changer les règles du jeu en cours, ça me convient pas. Si on dit aujourd'hui...
- Oui.
- Aux personnes qui travaillent, voilà, vous avez des choix de retraite qui sont sur la table. Et notamment, moi, j'ai des réponses en matière de capitalisation.
- C'est un choix. Mais ceux qui ont travaillé toute une vie, souvent très durs, et qui, au moment où ils aspirent à ce moment de paisibilité, de retraite, changer les règles du jeu, je trouve que c'est d'une injustice profonde. D'autant que je rajoute sur les retraités...
- Oui.
- ... qui sont dits aisés, qu'Emmanuel Macron, dès qu'il est arrivé en 2017, rappelez-vous, avait augmenté la CSG d'1,7 point. Ça faisait une augmentation d'environ 15% de la CSG. C'était pas rien.
- Il était revenu au moment des Gilets jaunes pour une partie des retraités, mais pour les plus modestes.
- Pour les plus modestes.
- Donc ceux dont parle Mme Panosian-Bouvet, ils ont déjà été taxés en 2017.
- Éric Ciotti, est-il logique que les retraités, tous les retraités, quel que soit le montant des pensions, bénéficient d'un abattement fiscal de 10% ? C'est une règle fiscale qui existe. Ça fait partie encore de ce contrat.
- Une règle, ça peut s'effacer.
- Oui, mais moi, personnellement... Et ça, c'est un choix politique que j'assume. Je ne souhaite pas qu'elle soit effacée. Vous savez, il y a beaucoup d'autres sources d'économie.
- Je vais y venir....
Transcription générée par IA