Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
- C'est un plaisir de recevoir. Soit nous, nous changeons. Pas d'invité politique au sens premier du mot ce matin, mais un historien.
- Fabrice Dalméda, bonjour. Bonjour, Jean-Jacques Bourdin.
- Merci d'être avec nous. Vous êtes historien. Vous avez écrit de très nombreux livres. Le dernier en date, « Génie du mal » aux éditions Plon.
- « Une enquête au cœur, au plus près de la noirceur humaine ». C'est cela, ce livre. Comment ils font l'histoire ? Vous rappelez, et je vous cite, que les salauds font aussi l'histoire. C'est bien cela.
- Oui, oui. Parce que quand on apprend l'histoire, on apprend l'histoire des héros. D'une certaine manière, les gentils.
- On fait Jeanne d'Arc, on fait Duguay-Clin, on fait Pasteur, on fait Marie Curie. Bref, on fait des personnalités qui ont beaucoup...
- apporté dans l'histoire du monde. On fait même des pacifistes comme Gandhi, qui ont apporté des valeurs importantes.
- Oui, c'est un peu, en théorie, les gentils qui font l'histoire. Et en fait, quand on creuse un peu, on se rend compte que les salauds, les vrais méchants, les durs, les tueurs, les massacreurs comme Hitler, comme Gengis Khan, les assassins de Gandhi, les assassins de Socrate...
- Vous savez ce philosophe grec qui était pour la vérité ? Eh bien, il est dénoncé par un homme politique qui s'appelait Anithos.
- Eh bien, Anithos, personne n'en parle. Tout le monde parle de Socrate.
- Mais pourtant, sans lui, il n'y a pas d'assassin de la vérité.
- Eh oui, Fabrice d'Almeda, c'est très intéressant. Assassiner la vérité. Bien souvent, on assassine la vérité. Vous avez raison.
- Je reviens sur l'actualité pure, puisque vous avez écrit plusieurs ouvrages sur le nazisme.
- Et lundi, ce seront les 80 ans de l'ouverture, je dis la libération.
- Libération d'Auschwitz, c'est difficile de dire.
- La libération, c'est... Que s'est-il passé, d'ailleurs, il y a 80 ans ? Ce sont les Ukrainiens de l'armée rouge qui se sont approchés d'Auschwitz sans savoir exactement ce qu'ils allaient trouver à Auschwitz ? Exactement. Ils arrivent et ils entrent dans le deuxième camp, en fait, le grand camp de Birkenau.
- Ils ne savent pas exactement ce qu'ils trouvent. Il y a des grandes barraques.
- Ils voient pour la première fois ce quai avec cette rampe d'accès.
- Ils commencent ensuite, après, de partir vers la ville elle-même.
- D'Auschwitz, où ils vont trouver le camp principal.
- Et il va falloir quelques jours et qu'on leur explique ce qui s'est passé.
- Notamment les 7000 rescapés qui sont encore dans ces 2-3 camps, qui leur expliquent ce qui s'est passé, les morts qu'il y a eues.
- Il y en a d'ailleurs qui ont essayé de filer, parce que comme les troupes allemandes avaient déjà évacué le camp, ceux qui étaient là essayaient vaguement de trouver de quoi vivre, de quoi se nourrir.
- Donc, ils essayaient de filer dans les villages alentours pour essayer de trouver de quoi survivre.
- Mais il y avait donc 6 à 7000 survivants de...
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